La Liga : Le torchon brûle entre Araujo et Gündogan
A deux jours du Clasico à Madrid (dimanche 21 avril à 21h sur beIN Sports 1), le vestiaire du FC Barcelone apparaît divisé alors que la tension ne retombe pas entre Ilkay Gündogan et Ronald Araujo.
On a connu façon plus harmonieuse et idéale de préparer un Clasico. Si l’approche d’une telle rencontre n’est jamais aussi calme qu’une mer d’huile, celle que connaît le FC Barcelone vire à la tempête interne. Au sortir de l’élimination en quarts de finale de la Ligue des Champions par le Paris Saint-Germain, l’unité du vestiaire a volé en éclats et la brouille entre Ilkay Gündogan et Ronald Araujo a connu un nouvel jeudi, jeudi 18 avril.
La froide réponse d’Araujo
Lors d’un évènement organisé dans la cité catalane, le défenseur uruguayen est revenu sur les propos tenus par son coéquipier allemand qui le désignait comme l’un des raisons de la défaite barcelonaise. "Je ne me sens pas coupable", a-t-il indiqué avant de critiquer la sortie de l’Allemand. "Il y a des valeurs, des codes de vestiaires qu’il faut, selon moi, respecter." Une manière de faire comprendre que la critique est une chose mais qu’elle n’a pas sa place dans l’espace public et médiatique mais doit se faire dans le cadre privé du vestiaire.
Une règle tacite dont s’est donc passé Gündogan, trop abattu mardi soir pour cacher son amertume. Juste après l’élimination, l’ancien joueur de Manchester City, arrivé l’été dernier en Catalogne, avait fustigé l’expulsion d’Araujo qu’il jugeait irresponsable. A la 29e minute, pris de vitesse, l’Uruguayen avait déséquilibré Bradley Barcola alors que celui-ci allait se présenter seul face à Marc-André Ter Stegen. "Dans les moments cruciaux, il faut être bien sûr quand on intervient. Je ne sais pas s’il touche le ballon ou pas mais je préfère prendre un but ou même accorder un un-contre-un. Je préfère donner au gardien la possibilité de l’arrêter, voire de lui donner le but franchement. Recevoir un carton rouge si tôt dans le match, ça vous tue", a-t-il tancé. Une réflexion d’autant plus pertinente qu’à ce moment-là, le FC Barcelone menait 1-0 et possédait deux buts d’avance grâce à sa victoire au match aller (3-2).
La femme de Gündogan en rajoute
Si Araujo a évité le but, il a pénalisé plus durablement son équipe, l’obligeant à défendre pendant plus d’une heure et à subir les assauts parisiens sans parvenir à les juguler. "Je suis déçu, très déçu parce que nous étions en si bonne position, pas seulement à l'issue du match aller mais aussi après le premier but qu'on a marqué. Tout était entre nos mains et nous l'avons simplement donné au PSG", a ajouté l’international allemand.
Si la sortie a donc heurté Araujo qui a eu besoin de se défendre, la femme de Gündogan y est allée aussi de son commentaire pour justifier les propos de son mari. "Sa mentalité, c’est celle du triplé", a-t-elle écrit sur Instagram, référence au triplé réalisé par le joueur avec Manchester City la saison passée.
En attendant, le vestiaire barcelonais tonne et va vite devoir retrouver sérénité et cohésion avant le déplacement à Madrid dimanche prochain pour la 32e journée de la Liga (à 21h sur beIN Sports 1). Une rencontre décisive puisque les Blaugranas comptent 8 points de retard sur les Merengues.