Son départ cet été a surpris. Pilier de la défense agressive, parfois suicidaire, imaginée par Hansi Flick, Iñigo Martínez a choisi de quitter le FC Barcelone pour exporter ses talents à Al-Nassr en Arabie saoudite. Une décision rendue difficile par son statut et par sa relation particulière avec l’entraîneur allemand. "Notre relation était exceptionnelle. C'est lui qui a misé sur moi dès mon arrivée et j'ai beaucoup appris de lui. Il m'appréciait beaucoup et me considérait comme un élément essentiel", a-t-il exposé lors d’un entretien accordé à la Cadena COPE.

C’est finalement pendant la tournée asiatique du club que le défenseur a trouvé le courage de s’ouvrir de son projet. "Je n'osais même pas lui en parler. J'ai dit à son adjoint, Marcus Sorg, que je voulais lui parler. Je lui ai annoncé pendant la tournée et cela l'a pris par surprise, alors que nous étions dans l'avion. Il a été surpris parce qu'il ne s'y attendait pas et je pense que cela a un peu bouleversé ses plans", a-t-il reconnu.

"Ce Barça sera à la hauteur"

Avec le départ de son pilier basque, Hansi Flick a ainsi complètement dû revoir l’équilibre de sa défense en réintégrant Ronald Araujo à côté de Pau Cubarsi en charnière. Un duo moins complémentaire qui a participé à fragiliser le collectif blaugrana, moins impressionnant en ce début d’exercice. "La défense est bien assurée, avec des hauts et des bas, comme ce fut parfois le cas l’an dernier. C’est vrai que j’avais un rôle clé, voire important, dans l’équipe, et je le ressentais ainsi, car si jamais je devais m’exprimer, je le faisais, mais je ne pense pas qu’il y ait un manque de leadership aujourd’hui. Le vestiaire est uni, et il y a des joueurs qui sont là quand il le faut", a déclaré le joueur de 34 ans, défendant ses anciens coéquipiers.

S’il estime que la défense barcelonaise n’est pas en péril malgré un niveau oscillant, Iñigo Martínez est également convaincu qu’il ne faut pas s’inquiéter de la situation sportive globale des Blaugranas. En effet, avant la trêve internationale, Frenkie de Jong et ses partenaires ont enregistré deux revers consécutifs, une première en 2025 (1-2 contre le Paris Saint-Germain et 1-4 à Séville, ndlr). "On dit que le Barça ne va pas bien, mais en réalité, nous sommes à deux points. Je me considère toujours comme un membre de l'équipe. Ce Barça sera à la hauteur et se battra pour tout", a-t-il assuré à la radio ibérique.

Fasciné par Yamal

Une conviction d’autant plus profonde que les deux défaites concédées vont, à son avis, servir de piqûre de rappel. "Je ne pense pas qu'il y ait un manque d'engagement, mais un petit réveil ne fait jamais de mal," en est persuadé Iñigo Martínez. Surtout pour un groupe aussi jeune que celui du FC Barcelone où l’un des leaders est Lamine Yamal, un gamin de 18 ans. "Lamine me voyait comme un modèle, presque comme un père, car il est arrivé si jeune (15 ans). C'est incroyable ce qu'il fait à son âge, et le meilleur, c'est qu'il est concentré ; son entourage est tout pour lui. C'est le meilleur joueur de l'équipe, et j'espère qu'il n'a pas conscience du poids qu'il porte, car le jour où il le verra, il sera lourd à porter", a confié l’ancien défenseur.

Ce poids, Lamine Yamal ne semble pas y prêter attention et s’apprête d’ailleurs à renouer avec la compétition ce samedi contre Gérone (16h15 sur beIN SPORTS 3). Un retour plus que bienvenu à une semaine du Clasico et alors que les blessures n’épargnent toujours pas l’effectif blaugrana (Dani Olmo, Robert Lewandowski…).