Le week-end dernier, Hansi Flick a totalement dégoupillé. Pourtant d’ordinaire posé et prompt à garder son calme depuis sa zone technique même si les circonstances d’un match ne penchent pas en faveur de son équipe, l’entraîneur allemand est sorti de ses gonds ce samedi lors de la victoire à l’arraché du FC Barcelone sur la pelouse de Gérone en Liga (2-1). Dans un premier temps exclu en fin de rencontre en raison de protestations trop véhémentes envers l’arbitre, l’ancien technicien du Bayern Munich s’est ensuite fait remarquer avec un bras d’honneur réalisé pour célébrer le but salvateur de Ronald Araujo dans les ultimes secondes de la partie.

Un geste pour le moins déplacé qui a provoqué une polémique de l’autre côté des Pyrénées. Depuis, la commission de discipline de La Liga s’est saisie du dossier. Dans l'œil du cyclone, Hansi Flick risquait donc une lourde suspension, voire une amende conséquente, pour ce comportement inapproprié. Trois jours après les faits, la sanction du coach culé est tombée. Après mûre réflexion, la commission de discipline de La Liga a décidé de suspendre l’homme de 60 ans pour une rencontre, alors que le FC Barcelone avait pourtant entrepris de faire appel pour annuler le carton rouge de son technicien. En conséquence, Hans Dieter Flick ne pourra pas être présent dans sa zone technique le week-end prochain lors du Clasico (dimanche à 16h15 sur beIN SPORTS 1).

Le mea culpa n’a pas suffi

"En résumé, la demande d'annulation du double avertissement faisant l'objet du présent recours doit être rejetée et, par conséquent, les conséquences disciplinaires découlant de l'expulsion de M. Hans-Dieter Flick doivent être maintenues. La suspension d'un match prévue à l'article 120 du Code disciplinaire de la RFEF doit être prononcée, assortie des amendes complémentaires correspondantes prévues à l'article 52.", indique le communiqué de la RFEF. Hans Dieter Flick, conscient de son erreur, avait pourtant tenté d’apaiser les tensions en conférence de presse ce lundi, à quelques heures de la réception de l’Olympiakos comptant pour la 3e journée de saison régulière de la Ligue des champions (6-1).

"Quand je me vois dans cet état à la télévision je n'aime pas ça, et je ne veux pas que mon petit-fils me voit faire ce que j'ai fait contre Gérone. Je dois donc probablement changer mon comportement", avait-il confié face aux journalistes. "Je ne suis pas nerveux. Mais peut-être que mes émotions ne sont plus les mêmes qu'avant. Je me souviens quand j'étais entraîneur du Bayern Munich, les images du match face au Barça (8-2 en quart de finale de la Ligue des champions 2020, NDLR) montraient que sur le premier but, le deuxième et le huitième j'avais eu la même réaction : les gens disaient que je ne souriais jamais !", avait ensuite précisé l’intéressé. Un mea culpa honorable, mais qui n’aura pas suffi à faire changer d’avis l’instance du football ibérique.