Se blesser est toujours une épreuve pour un joueur, encore plus quand cette blessure est sérieuse. En mars dernier, Alphonso Davies jouait avec le Canada la petite finale de la Ligue des Nations dans la zone CONCACAF quand son genou a cédé. Le lendemain, le verdict était sans appel : déchirure partielle du ligament croisé antérieur, du ligament collatéral médial et du ménisque du genou droit. Sa saison venait de s’arrêter net, déclenchant la colère des dirigeants du Bayern Munich.

Quelques semaines après cet événement traumatique, le principal intéressé est sorti de son silence et a révélé avoir eu du mal à accepter cette première grave blessure de sa carrière. "Mon genou est complètement abîmé. J'ai eu un choc quand ils me l'ont annoncé. J'étais triste. J'avais envie de pleurer. Je ne vais pas mentir. J'ai retenu mes larmes. C'est triste, très triste", a-t-il expliqué sur sa chaîne YouTube où il revient en détail sur ce qu’il a vécu avant et après son opération.

"C'est épuisant"

Très affecté, le joueur de 24 ans a admis traverser des épisodes très sombres. "J'ai fait une dépression nerveuse. Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai pris une douche et je me suis effondré. Je me suis effondré. J'ai commencé à pleurer et à paniquer... J'ai eu du mal à dormir la nuit dernière en trouvant une position confortable pour reposer ma jambe", a indiqué le Canadien.

Si ces premières semaines de convalescence s’avèrent particulièrement délicates à vivre, Alphonso Davies sait qu’il n’en est qu’au début de son calvaire et que son retour sur les terrains attendra l’année prochaine. "Si j'ai de la chance, la prochaine fois que j'entrerai sur un terrain pour jouer un match, ce sera en janvier, mais cela dépendra de la vitesse à laquelle je me rétablirai", a-t-il pronostiqué avant d’ajouter. "Physiquement, ça fait mal, mais mentalement, c'est épuisant."

En difficulté dans la gestion de sa nouvelle situation, Alphonso Davies sait néanmoins qu’il pourra bénéficier du soutien sans faille du Bayern Munich. En effet, juste avant sa blessure, l’ancien joueur des Whitecaps de Vancouver avait prolongé son contrat en Bavière jusqu’en 2030. Un investissement coûteux que le nouveau champion d’Allemagne entend bien soigner.