Qualifications Coupe du monde 2026 : Le Brésil n’a toujours pas son billet
Pour son premier match à la tête de la Canarinha, Carlo Ancelotti a vu son équipe buter sur l’Équateur et concéder un nul (0-0) qui ne lui permet pas de valider sa place pour la prochaine Coupe du monde.
Les sélectionneurs se suivent, mais les résultats restent invariablement décevants. S’il y a bien eu quelques sursauts ces derniers mois, notamment lors des débuts de Dorival Jr en 2024, le Brésil demeure une sélection malade, souffrant d’attentes démesurées au regard de son état collectif.
L’arrivée de Carlo Ancelotti, le 26 mai dernier, a ajouté à la pression et n’a pas (encore) produit les effets escomptés. Logiquement, il faudra se montrer patient et attendre quelques semaines pour apprécier le travail du technicien italien avec les Auriverde, mais ses premiers pas, la nuit dernière, dans le costume de sélectionneur du Brésil lui ont montré combien ce qui l’attend est vertigineux.
"Un très bon match défensivement"
En Équateur, il a pu constater tout ce qui manque à son équipe au bout d’un match sans relief, achevé sur un score nul et vierge (0-0). "L'Équateur a très bien défendu. Nous avons eu du mal à trouver des espaces entre les lignes, nous avons eu du mal à sortir (…) Nous aurions pu faire mieux, mais il faut tenir compte de la force de l'adversaire", a d’abord dit Carlo Ancelotti, qui a voulu noter les deux occasions de Vinicius Jr et Casemiro.
Si "son" Brésil n’a pas brillé offensivement avec seulement trois frappes, dont deux cadrées, l’ancien technicien du Real Madrid a voulu retenir sa solidité défensive. "Je pense que c'était un très bon match défensivement. L'équipe a fait preuve d'une bonne attitude, d'un jeu organisé et d'une bonne pression offensive. Nous avons très bien joué en défense, ne concédant pratiquement aucune occasion. La possession de balle aurait pu être meilleure, avec un jeu plus fluide. Au final, le match nul était bon. Je suis satisfait et confiant pour le prochain match", a-t-il positivement conclu.
Une production dont il ne pourra se satisfaire dans cinq jours. À São Paulo, les supporters qui se masseront dans la Neo Química Arena où évolue le Corinthians demanderont, contre le Paraguay, plus qu’une équipe qui ne concède pas de but. "Ce sera un match différent, car nous aurons plus d'occasions de contrôler le jeu. Nous devrons jouer avec plus de rythme, plus de mobilité et plus d'intensité", croit fermement Carlo Ancelotti.
"C'était quand même spécial"
Si le résultat n’a pas été celui escompté, l’Italien a tout de même apprécié sa première sur le banc brésilien. "J'ai plus de 1 800 matchs sur le banc, mais c'était quand même spécial", a-t-il déclaré. Passée l’émotion, il sait qu’il doit rapidement faire ses preuves, son statut de légende du football ne lui accordant pas un crédit illimité. "C'est évidemment différent, mais nous avons des joueurs de très bonne qualité. Même si nous n'avons pas beaucoup de temps pour progresser, nous avons suffisamment de qualités pour progresser, et nous le ferons, car il nous manquait aujourd'hui un joueur très important comme Raphinha (…) Notre objectif est de nous qualifier, de participer à la Coupe du monde et d'essayer de placer le Brésil là où il a toujours été, au sommet du football mondial. C'est notre objectif à tous et nous allons nous battre pour l'atteindre", a-t-il rappelé.
Un objectif qui ne sera déjà pas atteint après cette 15e journée des qualifications pour la Coupe du monde 2026 dans la zone Amérique du sud. En cas de victoire la nuit prochaine contre la Bolivie, le Venezuela, septième et première nation virtuellement non qualifiée, se rapprocherait à quatre points avec encore trois journées à disputer. De quoi ajouter de la pression alors que le Brésil doit encore affronter le Paraguay, le Chili, puis la Bolivie.