« On pensait que Paul Pierce partirait dans le Top 3. Donc on n’avait même pas envisagé qu’il serait encore disponible. » Voilà ce qui a fait hésiter au dernier moment Don Nelson, alors coach des Mavs, lors de la Draft 1998. Les Texans avaient pourtant d’autres plans en tête depuis le départ : récupérer Dirk Nowitzki, l’homme qui allait faire leur bonheur pendant des années. 

« Donnie a trouvé un moyen de le tenir à l’écart de la plupart des recruteurs NBA », se souvient l’ancien coach des Mavs (1999-2005) en parlant de son fils, alors président de la franchise. Celui-ci était parvenu à attirer l’Allemand, encore inconnu aux États-Unis, pour des sessions d’entraînements discrètes à Dallas. Seuls Don et Donnie Nelson ont pu le voir à l’œuvre à l’époque ! 

Cette discrétion n’empêchera pas l’Allemand de prendre part au Hoop Summit, la rencontre entre les meilleurs jeunes américains et internationaux. Où il cartonnera et se fera remarquer. Insuffisant toutefois pour être sélectionné avant la 9e place. Seulement au moment de choisir, Don Nelson hésite et pense à Paul Pierce, son « joueur préféré » lors de cette Draft. 

« J’ai regardé Donnie et j’ai dit : ‘ Oh merde, Paul Pierce est mon joueur préféré. Il va devenir une star’. Et Donnie me dit : ‘Allez, Papa, tu sais bien ce qu’on fait depuis un mois.’ On le cachait dans le sous-sol de Donnie pour que personne d’autre ne puisse l’interviewer », rapporte aujourd’hui le coach dont la franchise respectera son « engagement » en récupérant Dirk Nowitzki, tandis que Paul Pierce sera sélectionné en 10e position par les Celtics. Bien des années plus tard, les deux hommes seront des légendes dans leur club respectif, avec un titre chacun à la clé.