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Les rendez-vous à ne pas manquer des Mondiaux d'athlétisme
Les Mondiaux de Tokyo débutent samedi avec de nombreuses stars en quête de titre, et des Français qui rêvent de déjouer les pronostics.
Un an après les Jeux Olympiques de Paris, les stars des tartans reviennent sous les projecteurs. Les Championnats du monde d'athlétisme débutent samedi pour huit jours de compétition à Tokyo. La boucle est bouclée, là où s'était tenue la précédente olympiade, en 2021. Plus de 2 000 athlètes vont espérer le Graal lors de cette 20e édition. Les stars ne manquent pas, et les grands moments à suivre non plus. Voici les temps forts attendus de cette semaine nippone.
100 mètres femmes (finale le dimanche 14, 15h13 heure française)
Pour la première fois, la finale du 100 mètres femmes aura lieu le même jour que celui hommes, pour un enchaînement à très haute vitesse dantesque. Et comme chez les hommes, la hiérarchie de la ligne droite féminine se bouscule vers son sommet. Melissa Jefferson-Wooden, médaillé de bronze lors des Jeux de Paris, a franchi un cap cette saison avec la cinquième marque de tous les temps début août (10"65) et plusieurs victoires en Ligue de diamant. Elle devra toutefois être à son sommet pour tenir tête à Julien Alfred, la sensation de Sainte-Lucie qui s'était imposée à Paris sur le 100 mètres.
Pourquoi il ne faut le rater : parce que le duel entre Jefferson-Wooden et Alfred s'annonce palpitant, mais aussi pour les derniers Mondiaux de la légende jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce.
100 mètres hommes (dimanche 14, 15h20)
Noah Lyles peut-il confirmer son statut de meilleur sprinteur du monde ? Champion olympique in extremis l'an passé, l'Américain est un des visages de l'athlé, mais il n'est pas incontesté. Auteur d'une saison poussive, la faute à une blessure à la cheville, Lyles débarque comme favori, mais d'une course ouverte comme jamais. A Paris, les huit finalistes étaient tous descendus sous les dix secondes, une première. En 2025, le Jamaïcain Kishane Thompson, en argent à Paris, a signé le sixième chrono de l'histoire en 9"75. Son compatriote Oblique Seville a déjà battu Noah Lyles à deux reprises. Quant à Kenny Bednarek, il est devenu le grand ennemi du médaillé d'or 2024 après une altercation lors des sélections américaines où il a couru en 9"79.
Pourquoi il ne fait pas le rater : parce qu'on pourrait vivre le 100m le plus dense et indécis de l'histoire des Mondiaux.
Perche hommes (lundi 15, 13h10)
Champion olympique pour la première fois à Tokyo il y a quatre ans, Armand Duplantis revient dans la capitale japonaise comme le maître incontesté de la perche. Le Suédois ne cesse d'améliorer son propre record du monde, le treizième est tombé à 6,29m il y a à peine un mois, le 12 août dernier. Duplantis va viser lundi un quarantième concours remporté de rang, et on voit mal qui pourrait l'en priver. A moins que le Grec Emmanouil Karalis, 6,08m cette année ne vienne le faire douter, pour une des surprises les plus folles de l'histoire des Championnats du monde ?
Pourquoi il ne faut pas le rater : parce que Duplantis peut devenir le deuxième perchiste de l'histoire après Sergueï Bubka à faire le triplé mondial.
Lancer du marteau hommes (mardi 16, 14h00)
Passer les 80 mètres au marteau classe un athlète. Yann Chaussinand l'a fait, et plutôt trois fois qu'une en 2025. Le lanceur de 27 ans a franchi un sacré pallier dans sa progression, portant son record à 81,91m, à moins de 50 centimètres du record de France de Gilles Dupray en 2000, et aux portes du Top 40 de meilleurs athlètes de tous les temps. Le Tricolore, huitième à Paris, aborde ces Mondiaux avec le quatrième meilleur bilan des engagés. De quoi pouvoir croire à une médaille, même s'il faudra sortir le grand jeu. Ils sont six, dont le tenant du titre et champion olympique de Paris, le Canadien Ethan Katzberg, à avoir franchi ces 80 mètres symboliques cette saison.
Pourquoi il ne faut pas le rater : parce qu'avec un jet à 81,91m, Yann Chaussinand aurait été champion du monde lors de la dernière édition en 2023.
110m haies hommes (mardi 16, 15h20)
Peu de Français peuvent se targuer d'arriver à Tokyo parmi le Top 5 de la saison dans leur discipline. Just Kwaou-Mathey est lui médaillé de bronze virtuel avec son temps de 12"99, record personnel signé lors des Championnats de France. A 25 ans, Kwaou-Mathey veut effacer le souvenir douloureux d'une grave blessure au tendon d'Achille qui l'a privé des JO. Sa belle forme peut lui ouvrir l'horizon d'une finale, a minima, voire de rêver plus grand. Outre Kwaou-Mathey, les Bleus pourront miser sur plusieurs cartes, avec l'espoir Sasha Zhoya, 13"06 cette saison (7e chrono de 2025), voire Wilhem Belocian, un peu plus en retrait dernièrement.
Pourquoi il ne faut pas le rater : parce que ce sera sans doute la dernière occasion probable d'éviter un zéro pointé comme en 1983 et 1993 si l'équipe de France ne décroche pas une médaille plus tôt.
400 mètres femmes (jeudi 18, 15h24)
Championne du monde et olympique en titre, Marileidy Paulino veut asseoir un peu plus sa domination sur le tour de pite féminin. La Dominicaine sera la femme à battre, ce qui a été le cas pour la finale de la Ligue de diamant à Zürich le 28 août, avec le chrono canon de Salwa Eid Naser (48"70, contre 49"23 à Paulino). Mais peut-être plus encore que la Bahreïnie, Paulino pourrait avoir fort à faire face à Sydney McLaughlin-Levrone, lancée dans un incroyable pari de délaisser le 400m haies dont elle détient le record du monde, pour le plat. Son troisième meilleur temps de la saison effectué début août en 48"90 est la promesse d'une sacrée bataille.
Pourquoi il ne faut pas le rater : parce qu'on a rarement vu une athlète aussi dominatrice dans une discipline que McLaughlin-Levrone, double championne olympique, tenter de se réinventer et de nouveau briller.
5 000 mètres femmes (samedi 20, 14h29)
Cette fois, fini le duel à distance. Les Kényanes Faith Kipyegon et Beatrice Chebet se retrouvent, un an après s'être joué le titre olympique dans la dernière ligne droite d'une course de feu. Depuis, elles ont pris le soin de s'éviter au maximum. La championne olympique Chebet s'est emparée d'un record du monde historique en étant la première femme sous les 14 minutes sur 5 000 mètres. Kipyegon a elle aussi inscrit son nom dans les annales, et le même jour, à Eugene, mais sur 1 500 mètres. L'affrontement s'annonce déjà palpitant entre les deux compatriotes, alors que Chebet court après le premier sacre mondial de sa carrière.
Pourquoi il ne faut pas le rater : pour un face-à-face qui pourrait marquer l'histoire, et décider laquelle des deux championnes peut viser le doublé (1 500 - 5 000 pour Kipyegon, 5 000 - 10 000 pour Chebet).