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Naples : Le 4-4-2 d’Ancelotti, une renaissance pour Insigne
Repositionné dans l’axe avec le 4-4-2 de Carlo Ancelotti, Lorenzo Insigne connaît le meilleur début de saison de sa carrière.
Exit le « sarrisme », place à l’« ancelottisme. » A Naples, le virevoltant Maurizio Sarri a laissé son poste au flegmatique Carlo Ancelotti cet été. Avec lui, l’ancien entraîneur du PSG a ramené ses idées et une nouvelle organisation tactique pour son équipe. Désormais organisée en 4-4-2, elle fait la part belle à Lorenzo Insigne, transfiguré, et nouvelle arme fatale devant la cage adverse. Laissé au repos ce weekend contre Udinese après avoir senti une gêne musculaire, l’Italien sera bien de la partie contre le Paris Saint-Germain en Ligue des Champions.
4-4-2, recrues, repositionnements et rotations
Jeu à ras de terre, multiplication des passes, relances courtes et propres en défense, haute intensité, courses dans les espaces… A Naples, Maurizio Sarri a révolutionné le style de son équipe. Trois saisons durant, il a régalé les Partenopei avec un jeu de possession style tiki-taka. Lassé de ne rien gagner, le président du club, Aurelio De Laurentiis, a finalement décidé de le remplacer par Carlo Ancelotti cet été, pour son palmarès et sa gagne. Après avoir repris le fameux 4-3-3 de son prédécesseur, Carletto a rapidement imposé ses idées et sa nouvelle organisation tactique, un 4-4-2 modulable en cours de match.
Beaucoup moins prévisible, le jeu est plus vertical et la possession beaucoup moins étouffante. Alors qu’elle était en moyenne de 64% la saison dernière, elle est descendue à 54% cette année selon La Gazzetta Dello Sport. Pour accompagner cette révolution, le général Ancelotti a remodelé ses soldats et a su concerner tout son groupe, en intégrant ses recrues. Quand Sarri se contentait de faire jouer les mêmes 15 joueurs tout au long de la saison, Ancelotti a ouvert ses portes aux habituels remplaçants. Maksimovic, Luperto, Diawara, Rog, et Ounas ont été intégrés à la rotation, tandis que Malcuit, Ruiz et Verdi ont régulièrement leur chance.
Vidéo : Ounas et Insigne font plier Sassuolo
Au milieu de terrain, Allan assure un pressing de tous les instants, et s’avère impérial à la récupération. Il est soutenu par Hamsik, dans un rôle de milieu organisateur plus reculé par rapport à la saison dernière. La couverture est assurée par Callejon à droite et Zielinski à gauche, qui a été intégré à merveille dans le 11 type. Aux avant-postes, Milik a gagné sa place de titulaire, aux côtés d’un Insigne repositionné, avec succès, dans l’axe.
Insigne, un détonateur d’attaque
Cantonné à son couloir gauche sous Sarri, Lorenzo Insigne découvre un nouveau rôle avec Ancelotti. Désormais plus libre, l’Italien n’est plus contraint d’assurer une couverture permanente sur son côté gauche. S’il apprécie toujours autant repiquer dans l’axe pour effectuer sa spéciale (un enroulé souvent dévastateur du droit), il multiplie les courses et les appels dans l’axe. Résultat : six buts et une passe décisive en huit rencontres de Serie A, et le but de la victoire en Ligue des Champions contre Liverpool. Le scugnizzo vit le meilleur début de saison de sa carrière. La Gazzetta Dello Sport détaille son changement de style en chiffres : après huit matchs la saison dernière, Insigne avait tiré 38 fois au but, contre 35 cette année, pour trois buts inscrits contre six cette saison, soit 40% de son équipe contre 11,5% en 2017-2018. Plus létal, plus précis, Insigne est également moins dribbleur (13 contre 24 l’année dernière) et moins passeur (76 à 43 passes par match en moyenne).
Plus létal et moins virevoltant, Lorenzo Insigne est désormais un véritable buteur plus qu’un ailier gauche. Transformé par Carlo Ancelotti, il porte les Azzurri en ce début de saison. Le PSG est prévenu.