Le Stade Français prêt à frapper fort, très fort !
Les arrivées annoncées des Toulousains Yoann Maestri et Gaël Fickou pourraient permettre de donner tout son sens à l'investissement parisien du milliardaire Hans-Peter Wild.
Sur le plan sportif, difficile de voir du positif dans la première saison du Stade Français version Hans-Peter Wild (76 ans), le milliardaire allemand, nouveau propriétaire du club de la capitale depuis l’été 2017 et le retrait de Thomas Savare. Avec un sauvetage acquis lors de la dernière journée de saison régulière, l’expérience Wild aurait plutôt de quoi refroidir le plus optimiste des supporters des Soldats Roses.
L’avenir et les perspectives offertes à Paris par son richissime mécène pourraient en revanche en rasséréner plus d’un. Car l’autre lecture de l’arrivée du bon Docteur Wild se fait, loin du terrain, sur le plan économique. Où ce patron de l’industrie agro-alimentaire, à la tête de la 782e fortune mondiale, estimée à 2,5 milliards d’euros selon le magazine Forbes (Mohed Altrad n’émarge "qu’à" 1,5 milliard), ne s’est de toute évidence pas trompé en investissant dans l’Hexagone. Où sa marque de jus d’orange Capri-sun fait un tabac auprès des… rappeurs français et de leur public ; 213 millions de poches ont été vendues en France en 2016, soit 24% de plus qu’en 2015 !
1,5 M d'euros d'indemnités
De quoi conforter la stratégie en cours, qui vise autant à assouvir la passion du septuagénaire pour le ballon ovale qu’une percée sur le marché français.
Les récentes déclarations d’un Heyneke Meyer, nouveau manager, claironnant sans ciller, malgré la situation encore alarmante à l’époque de sa future équipe, que "le Stade Français sera l’une des meilleures équipes du monde", prennent dès lors tout leur sens. Une ambition qui, si elle a pu faire sourire, prend corps à travers les arrivées désormais plus que probables, selon RMC Sport, de deux prises de choix en provenance du Stade Toulousain.
Le départ de Yoann Maestri (30 ans, 59 sélections) du club de la Ville Rose était acquis en direction de La Rochelle, avant que le deuxième ligne ne renonce, suite au départ de Patrice Collazo. Une aubaine pour Paris et les moyens démesurés de son propriétaire, qui n’aurait ainsi pas hésité à racheter le pré-contrat de Maestri, moyennant… 700 000 euros. Quant à la dernière année de contrat d’un Fickou, estimée à 750 000 euros, si elle fait renâcler Jacky Lorenzetti et le Racing 92, elle ne serait qu’un détail pour Wild. En attendant une possible "OPA" tout sauf amicale sur le Bordelais Baptiste Serin, sous contrat pour encore un an en Gironde, mais sur lequel ce Stade aux dents si longues pourrait miser… un million d’euros ! De quoi faire passer les coups de force d’un Altrad pour de vulgaires peccadilles.