NBA : Les 10 questions de la saison
Le statut de favori de Golden State, les Lakers "new look" de LeBron James, Boston en nouvelle superpuissance de l’Est, le trophée de MVP : focus sur les 10 grandes interrogations de la saison NBA.
Le « three peat » pour les Warriors ?
Golden State va-t-il le faire ? Après les Lakers de Minneapolis, les Celtics, les Bulls puis encore les Lakers mais cette fois-ci de Los Angeles, les Warriors peuvent devenir la quatrième franchise de l’histoire à réaliser un triplé. Sur le papier, l’ajout de DeMarcus Cousins offre des options très alléchantes à Steve Kerr et le collectif ultra-huilé des Californiens les met à l’abri de nombreuses déconvenues. Objectivement, les Dubs n’ont pas à craindre grand monde à l’Ouest. Houston ne ressort pas renforcé de son été, LeBron James ne sera pas assez soutenu aux Lakers et Utah comme Oklahoma City ne sont pas assez complets pour inquiéter les joueurs de la Baie. Comme l’an passé, leur pire adversaire sera finalement eux-mêmes. Ou Boston.
Des Celtics favoris de l’Est ?
Avec un an d’expérience en plus dans la tête et les jambes, les retours à la compétition de Kyrie Irving et Gordon Hayward et débarrassé de l’encombrante présence de LeBron James, Boston ne peut plus se cacher : les Celtics doivent atteindre les Finales NBA. Un stade qu’ils n’ont plus atteint depuis leur défaite en 2010 et avant ça en 2008, année du dernier titre de la franchise. Avec un groupe encore jeune mais très polyvalent porté par l’émergence de Jayson Tatum et Jaylen Brown, l’équipe du Massachusetts incarne la formation du futur, celle à même de succéder au règne des Warriors. Mais attention, Philadelphie postule aussi à ce statut.
Joel Embiid calibre MVP ?
Un duel Philadelphie - Boston ? Non, nous ne sommes pas de retour au beau milieu des années 60 ou 80, mais bien en 2018, et la plus grande rivalité de l’histoire de la Conférence Est revient sur le devant de la scène. Après les joutes entre Wilt Chamberlain et Bill Russell, puis entre Julius Erving et Larry Bird, voilà que Joel Embiid et sa troupe viennent se frotter à la bande de Kyrie Irving et Al Horford. Et justement, le pivot est peut-être à l’aube d’installer son nom au sommet de la Grande Ligue. Jamais avares d’un bon mot devant la presse ou sur les réseaux sociaux, le trublion camerounais a tout pour dominer la concurrence avec l’aide de Ben Simmons. De là à emmener les 76ers à la première place de l’Est dès cette saison et à faire de Embiid le prochain MVP ? L’hypothèse n’a rien de farfelu.
Quid des Lakers version LeBron James ?
La Cité des Anges a accueilli un nouveau roi : le King lui-même. Un sacré retentissement estival qu’il va désormais falloir traduire sur les parquets. Avec l’aide d’un Brandon Ingram qui monte en puissance, les renforts de Rajon Rondo ou Lance Stephenson et l’attente autour de Lonzo Ball, le numéro 23 des Angelenos a de quoi faire trembler quelques salles adverses. Mais cela sera-t-il suffisant pour se hisser au niveau des Rockets, du Thunder ou du Jazz ? Sans même parler des Warriors, les Lakers vont avoir à qui parler à l’Ouest et seront l’équipe à battre chaque soir. La pression à Los Angeles, c’est maintenant.
Indiana tête d’affiche de l’Est ?
Grande surprise du dernier exercice, Indiana et son nouveau go-to-guy Victor Oladipo attaquent cette saison dans la peau d’un bel outsider à l’Est. S’il va falloir d’abord confirmer leurs excellentes performances de l’an dernier, les Pacers se sont intelligemment renforcés avec les venues de Tyreke Evans, Kyle O’Quinn et Doug McDermott. Un gros travail de la part des dirigeants que le coach Nate McMillan va devoir faire fructifier pour assoir définitivement le retour au premier plan de l’équipe d’Indianapolis malgré une adversité non-négligeable à l’Est entre les Bucks, les Raptors ou les Wizards.
Les Spurs hors des Playoffs ?
Va-t-on assister à la sortie de route de San Antonio ? Qualifiés en Playoffs sans discontinuer depuis 21 ans, les Eperons abordent cette nouvelle campagne avec énormément de doutes. Les départs de Manu Ginobili et de Tony Parker ont marqué la fin d’une ère, tandis que le transfert de Kawhi Leonard et l’arrivée de DeMar DeRozan devait poser les bases d’un nouveau départ pour la franchise texane. Sauf que la blessure au genou du meneur Dejounte Murray, out pour la saison, laisse les Spurs dans l’embarras. Avec un effectif court en quantité et une concurrence plus féroce que jamais, San Antonio voit sa série mise en danger. Gregg Popovich sera contraint de réaliser des miracles sur le banc.
Houston a-t-il laissé passer sa chance ?
A un match de faire tomber les Warriors en sept manches lors des dernières Finales de Conférence, les Rockets ont vécu un été contrasté, entre les départs des défenseurs Trevor Ariza et Luc Mbah a Moute et le recrutement de Carmelo Anthony. L’ex-ailier des Nuggets, des Knicks et du Thunder (on n’oublie pas les Hawks) peut-il amener ce surplus de talent nécessaire pour vaincre la machine de la Baie ? Ou bien Houston a-t-il manqué le coup du siècle en mai dernier contre Golden State ? Avec un Chris Paul plus tout jeune (33 ans) et souvent enquiquiné avec son corps une fois l’heure des Playoffs arrivée, la question mérite d’être posée.
Kawhi Leonard à Toronto, un an et c’est tout ?
Les Raptors sont peut-être la formation la plus intrigante de la Ligue. 1er de la Conférence Est l’an dernier mais « sweepé » sans ménagement par les Cavaliers en demi-finales de Conférence, Toronto a fait le ménage cet été en envoyant DeMar DeRozan à San Antonio pour récupérer pour une saison, au moins, Kawhi Leonard. Free agent dans un an, l’ailier de 27 ans amorce un tournant de sa carrière. En cas d’année réussie au Canada (Finales de Conférence / Finales NBA), il ne serait pas étonnant de le voir prolonger dans l’Ontario, malgré la cour assidue que se préparent à lui faire les Clippers et les Lakers. Reste que les intentions du double DPOY sont difficilement déchiffrables et que Toronto pourrait tout perdre dans quelques mois…
Minnesota, désastre annoncé ?
Présents en Playoffs pour la première fois depuis 2004, les Timberwolves semblaient sur la voie de la rédemption. C’était sans compter sur le feu d’artifice déclenché par Jimmy Butler, d’abord en demandant son transfert, puis en dynamitant un entraînement de la franchise. Incapables de refourguer le tumultueux arrière/ailier vers d’autres horizons et notamment au Heat, les dirigeants de Minneapolis vont démarrer cette campagne avec l’ancien Bull au sein de l’effectif, dans une ambiance pour le moins électrique, en attendant de trouver preneur pour Butler d’ici la trade deadline de février. Rien de très réjouissant pour les Loups…
Luka Doncic déjà au top ?
La présaison a confirmé ce que beaucoup pressentait : le prodige slovène est fin prêt pour le monde de la NBA. Sa technique et sa vista ont déjà fait des ravages en préparation et les Mavericks se frottent les mains d’avoir récupéré l’ex-pépite du Real Madrid. Son association à l’arrière avec Dennis Smith Jr promet de jolies prouesses sur les terrains et mieux encore, le natif de Ljubljana se positionne comme l’un des grands favoris pour le trophée de Rookie of the Year. Une chose est sûre : avec Doncic, l’avenir des Mavs post-Nowitzki s’annonce radieux.