Ligue des Champions : Lenglet, masterclass !
Arrivé sur la pointe des pieds au FC Séville en janvier 2017, Clément Lenglet est aujourd’hui incontournable en Andalousie. Le Français s’apprête à passer un véritable test ce soir face au Bayern.
Son bras de fer avec Nancy en janvier 2017 n’est plus qu’un lointain souvenir. Alors que le petit Clément Lenglet commençait à faire son trou dans l’Est de la France, le FC Séville, en pleine « French Touch », flaire le bon coup. L’ASNL, prise dans la course au maintien en Ligue 1, refuse de céder le gardien de sa défense. Le club andalou insiste et l’intéressé n’hésite pas à aller au clash en séchant deux entraînements. Un « combo » qui fait céder Jacques Rousselot, le président nancéien, empochant au passage un chèque de 5 millions d’euros. 5 M€ pour Clément Lenglet ? Aujourd’hui et compte-tenu du dérèglement du marché des transferts, la somme paraît ridicule. Du physique à son statut en passant par son style, Clément Lenglet s’est totalement métamorphosé. Le natif de Beauvais est devenu une armoire physiquement. Défensivement, il écœure les attaquants de La Liga week-end après week-end. Si bien qu’aujourd’hui, Lenglet n’est plus le « petit inconnu venu de Nancy ». Il est l’un des meilleurs défenseurs européens, promis à un très grand avenir.
Son profil est rare sur le marché. Lenglet est jeune (22 ans), rapide, lit très bien le jeu et surtout, possède une relance de très bonne qualité. Un argument essentiel si l’on veut réussir en Espagne. Buteur à trois reprises en championnat cette saison, Lenglet a connu une adaptation express. Pour preuve, le Français a connu trois coachs (Sampaoli, Berizzo et Montella) et n’a jamais quitté son costume de titulaire en puissance. Son entraîneur actuel, Montella, l’adule : « C'est un garçon exceptionnel, j'aimerais qu'il soit mon fils. C'est un grand joueur et il a toujours la tête au travail, il veut s'améliorer chaque jour. C'est un footballeur parfait. » Forcément, cette réussite surprenante a attisé la curiosité des grands d’Espagne, au premier rang desquels figurent bien sûr le Real Madrid et le FC Barcelone. « On verra bien ce qui arrivera à l'avenir, pour l'instant je suis focalisé sur la Liga et la Ligue des champions », a poursuivi Lenglet dans des propos relayés par l’AFP.
La Ligue des Champions, c’est ce qui a permis au Sévillan de crever l’écran. Si en France, les exploits de Ben Yedder à Old Trafford ont été largement relayés, ceux de Lenglet face à Lukaku un peu moins. Et pourtant, l’ex de Nancy a joué un rôle tout aussi important. Opposé à l’un des meilleurs attaquants d’Europe, Lenglet l’a muselé comme jamais, l’asphyxiant dans l’enfer irrespirable du Théâtre des rêves. « Au niveau de la force, je ne suis pas gagnant, donc j’ai essayé de jouer intelligemment. Je l’ai laissé contrôler au début pour mieux surgir après et ça a marché », a laconiquement analysé après-match la muraille de Séville. Ce soir à Sanchez Pizjuan, le test sera tout autant compliqué, voire plus. Le grand Robert Lewandowski se dressera sur le chemin du Français. Si la réussite est au bout, Lenglet marquera encore des points. Et au regard de la méforme des défenseurs français, Lenglet pourrait bien se conjuguer en russe l’été prochain…