Le PSG est dos au mur. Après la défaite subie au match aller à domicile en quart de finale de la Ligue des champions face au FC Barcelone (2-3), les Parisiens doivent réaliser un petit exploit. Le club francilien sait qu’il devra gagner par deux buts d’écart sur la pelouse du stade olympique de Montjuïc pour se qualifier (ou d’un but pour pousser le Barça en prolongation). Une tâche ardue pour des Parisiens qui n’ont pas vraiment pris l’habitude de briller à l’extérieur en C1. Encore moins cette saison.

Lors des phases de groupe, Paris n’a pas gagné le moindre match hors de ses bases. Pire encore, les hommes de Luis Enrique ont été sèchement battus sur le terrain de Newcastle (4-1). Ajoutez à cela une défaite face au Milan (2-1) et un match nul poussif à Dortmund (1-1), et vous avez là un bilan qui ne met pas en confiance avant de se déplacer à Barcelone avec l’obligation de s’imposer. Pourtant, il existe des motifs d’espoirs pour la bande à Mbappé.

Le triplé de Mbappé au Camp Nou

Les Parisiens l'ont déjà fait. Ils ont déjà, par le passé, réussi de grosses performances à l’extérieur lors de matches couperets en Ligue des Champions. C’est déjà face au Barça qu’ils avaient obtenu l’un des plus beaux résultats de l’ère qatari. Ce soir du 16 février 2021, le PSG, dirigé alors par Mauricio Pochettino, fait sa loi sur la pelouse d’un Camp Nou vide en pleine période de Covid (1-4). Un homme illumine ce huitième de finale aller de son talent. Il s’agit bien sûr de Kylian Mbappé. L’attaquant français inscrit même un triplé sous les yeux d’un Lionel Messi impuissant et d’un Gérard Piqué en fin de carrière. Paris se qualifie ensuite sans problème au retour.

Victoire sous la neige bavaroise

Autre performance XXL du club de la capitale version Pochettino. Quelques semaines après avoir fracassé le Barça, les Rouge et Bleu affrontent le Bayern Munich en quart de finale. Au match aller, Neymar et ses partenaires se rendent à l’Allianz Arena avec le plein de confiance. La star brésilienne est, ce soir-là, dans un grand soir. D’un fabuleux centre du pied gauche, l’ailier auriverde trouve son compatriote Marquinhos étrangement seul dans le dos de la défense allemande. Le capitaine parvient à inscrire le deuxième but de la partie, sous la neige. Quelques minutes plus tôt, c’est Mbappé qui avait ouvert la marque, parfaitement servi par le “Ney”. En deuxième mi-temps, alors que le Bayern est revenu à deux partout, le natif de Bondy va réussir un magnifique doublé avec sa frappe “spéciale” au premier poteau après avoir fermé son pied. Le PSG s’impose pour la première fois en terre bavaroise et se qualifie pour les demies-finales de la LDC au retour après s’être fait peur.

Soirée rêvée à Stamford Bridge

Si ces deux performances sont des rencontres références pour le club parisien, ils ont été réalisés lors d’une première manche. Face au Barça, il faudra renverser la situation lors du match retour, qui plus est à l'extérieur. Pour cela, le PSG peut prendre exemple sur l’un de ses plus gros exploits dans la compétition. La qualification acquise à Chelsea le 11 mars 2015 reste un souvenir impérissable. Les joueurs de Laurent Blanc, sur le banc à l’époque, étaient parvenus à tenir la dragée haute aux Blues malgré l’expulsion précoce de Zlatan Ibrahimovic (2-2). Sur un coup de casque fracassant de David Luiz, ils avaient arraché la prolongation. Lors du temps supplémentaire, c’est Thiago Silva qui avait offert une place en quart de finale grâce à une tête sublime.

Du jamais-vu pour un club français...

Luis Enrique peut donc s'appuyer sur de vrais références pour motiver ses joueurs afin de faire démentir les statistiques. Pour rappel, aucun club français ne s’est qualifié en Ligue des champions après avoir perdu le match aller à domicile. En ce qui concerne le Paris Saint-Germain, le club de la capitale s’est déjà retrouvé dans cette situation à six reprises en Coupe d’Europe (cinq fois en C1, une fois en C3). Pour six éliminations, dont la plus récente étant face au Bayern Munich la saison dernière (0-1 à l’aller, 2-0 au retour). Mais avec la règle du but à l'extérieur abolie, l’affaire paraît moins impossible.