Le derby d'Italie, c'est pour la Juve évidemment !
Victorieuse sur sa pelouse vendredi du traditionnel choc contre l’Inter Milan (1-0) grâce à Mario Mandzukic, la Vieille Dame s’envole un peu plus en tête du classement de Serie A.
"Seule l’Inter Milan peut battre la Juventus en Italie." Youri Djorkaeff, qui a joué et brillé en tant que Nerazzurri durant trois saisons (1996-1999), n’est peut-être pas le plus objectif lorsqu’il pose un tel jugement de valeurs, mais force est de constater à la lumière du traditionnel « derby d’Italie » disputé ce vendredi, au Juventus Stadium, que l’équipe de Luciano Spalletti a en effet sans doute offert à cette occasion la meilleure opposition depuis le début de la saison aux septuples champions de Serie A, bousculés et que l’on a même longtemps cru contraints devant leur public à un deuxième partage des points (*). Mais cette Vieille Dame est décidément diabolique et réussit encore à trouver la faille pour s’imposer après l’heure de jeu (1-0). Et signer sa quatorzième victoire en quinze journées !
Son coach Massimiliano Allegri pouvait bien avant cette affiche, déjà présentée par beaucoup comme un tournant de l’autre côté des Alpes, assurer que "la Juventus n’a pas tué le championnat", les quatorze points d’avance pris sur l’Inter – le Napoli, qui accueille Frosinone samedi (15h), accuse onze longueurs de retard et un match en moins - donnent une idée de la domination sans partage sur ce championnat de Bianconeri plus que jamais lancés vers un huitième Scudetto consécutif.
Le poteau sauve les Turinois
Mais l’Inter, bien mal récompensée de ses efforts, a tutoyé l’exploit et l’ouverture du score, même si Paulo Dybala avait frappé le premier (8e, 10e), sur la plus belle action d’une première période où le jeu de la Juve n’a pas son rendement habituel, contrarié en milieu de terrain, à l’image d’un Miralem Pjanic excédé. Roberto Gagliardini va manquer de conclure pour les visiteurs, au terme d’un jeu à trois parfait, seul devant un Wojciech Szczesny, sauvé... par son poteau (29e). Quarante-cinq premières minutes enlevées que les Turinois finissent les plus forts, obligeant Samir Handanovic à s’interposer par deux fois sur les coups de tête de Mario Mandzukic (35e) puis Leonardo Bonucci (36e).
Le même Bonucci, dont le sauvetage dès la reprise devant Matteo Napolitano indique que rien n’est perdu pour les Milanais (48e). Mais le champion élève son niveau de jeu, même si Cristiano Ronaldo, discret, se contente, sur une interception d’un excellent Blaise Matuidi, toujours aussi actif et présent dans le jeu, d’une frappe lointaine (59e). Et CR7 de se faire voler la vedette par le précieux « Super Mario » Mandzukic. La faille, la Juve va la trouver depuis ses ailes, si mal exploitées durant une heure de jeu, avec à l’origine une superbe passe de Matuidi, mais surtout un centre aux petits oignons du très bon Joao Cancelo pour la tête enfin gagnante de l’international croate, défait du marquage au second poteau pour inscrire son septième but de la saison (1-0, 66e). L’Inter ne s’en remettra pas et c’est le (très) grand écart au classement de cette Serie A aussi pliée que notre Ligue 1.
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(*) Le Genoa avait tenu en échec les Turinois sur leur pelouse le 20 octobre dernier (1-1).