Quinze points pris sur les 15 dernières journées en Serie A, le constat est terrible pour la Juventus, qui s'est longtemps vu titiller l'Inter Milan dans la lutte pour le titre, avant de s'écrouler complètement depuis la fin janvier, de façon inexplicable, ou presque.

Déclassée en quatrième position après son nouveau match nul à domicile face à Salernitana dimanche (1-1), la Juve reste qualifiée pour la Ligue des Champions l'année prochaine, ce qui était son objectif principal, et va disputer une finale de Coupe d'Italie ce soir face à l'Atalanta Bergame pour essayer de sauver sa fin de saison, avant un nouveau choc à disputer en championnat, à Bologne, ce lundi.

Tout n'est donc pas à jeter, mais les hommes de Massimiliano Allegri n'arrivent clairement pas dans la meilleure dynamique. C'est l'occasion de revenir sur les grands tournants de cette saison pas comme les autres, mais qui peut encore bien se terminer.

28 juillet 2023 : l'exclusion de la Ligue Europa, un mal pour un bien ?

Déjà sanctionnée d'une pénalité de 10 points en Serie A pour fraude comptable en fin de saison dernière, et donc rétrogradée à la 7e place, la Juve a ensuite été exclue de toute compétition européenne pour 2023-2024 pour des infractions aux règles de l'UEFA en matière de licence de club et de fair-play financier. Un premier coup dur avant d'entamer la saison, même si la sanction était attendue.

En première partie d'exercice, les Turinois ont pourtant réussi à tirer le meilleur de cette mauvaise nouvelle en se donnant à fond en championnat, avec succès, jusqu'en janvier

11 septembre 2023 : Paul Pogba, le coup de pioche

Cette saison devait être celle du retour en grâce de Paul Pogba après un exercice 2022-2023 gâché par les blessures. A 100% de ses moyens fin août, il était revenu en jeu face à Bologne et s'était même retrouvé à l'initiative du but de l'égalisation signé Dusan Vlahovic à la 80e minute.

« La Pioche » devait enfin former avec Adrien Rabiot l'un des entre-jeux les plus solides de la Botte après une nouvelle entrée marquée par une reprise de volée refusée pour hors-jeu à Empoli une semaine plus tard. Puis ce fut le trou noir, avec l'annonce de sa suspension pour dopage survenue dans la foulée. Un véritable coup de massue dont il a fallu se relever pour la Juventus, non sans mal.

27 janvier : le tournant de la saison face à Empoli

Forts d'une grosse première partie de saison, libérés de la coupe d'Europe, les Turinois venaient de coller deux claques à Sassuolo et Lecce (3-0) pour se hisser à la première place de la Serie A devant l'Inter, leur adversaire deux semaines plus tard. Avant cela, il fallait battre Empoli à domicile pour se présenter à Milan au mieux. Et là, catastrophe !

Le tacle non maîtrisé d'Arkadiusz Milik dès la 14e minute synonyme de carton rouge a rapidement compliqué la tâche des Bianconeri. Et malgré l'ouverture du score de Vlahovic, Empoli a fini par égaliser sur un but de Tommaso Baldanzi. Les Juventini ne le savent pas encore, mais c'est ce soir-là qu'a précisément débuté leur descente aux enfers. Vainqueur 1-0 la semaine plus tard, l'Inter n'a plus quitté son fauteuil de leader.

Un mois de mars maudit

Si la Juve a arraché plusieurs points en marquant en fin de match ces dernières semaines, les coéquipiers de Federico Chiesa ont également eu leur lot de malchance, en particulier au cours d'un mois de mars maudit, durant lequel ils n'ont pas gagné un seul match en Serie A.

Il y a notamment eu deux revers identifiables comme des tournants, à Naples et sur la pelouse de la Lazio, avec à chaque fois des buts concédés sur le fil : Giacomo Raspadori pour Naples à la 88e (2-1) et Adam Marusic pour la Lazio à la 93e (1-0). Pour le reste du mois de mars, la Juventus avait accumulé deux matchs nuls à domicile, face au Genoa (0-0) et à l'Atalanta Bergame (2-2).

27 avril : le match de la dernière chance

Même si l'AC Milan avait déjà pris le large, les Turinois ont eu une ultime chance de poursuivre leur lutte pour la deuxième place fin avril avec la réception de Rossoneri. Une opportunité qu'ils n'ont pas su saisir puisque malgré une bonne prestation et quelques occasions, par Arkadiusz Milik notamment, les joueurs de la Vieille Dame n'avaient pas réussi à faire mieux qu'un match nul (0-0).

Cette fois, c'en était fini de tout espoir pour accrocher la deuxième place. Reste maintenant à essayer de terminer du mieux possible avec cette finale de Coupe d'Italie face à une formation de l'Atalanta Bergame sur une dynamique diamétralement opposée, avant d'aborder un dernier déplacement de la saison à Bologne qui s'annonce compliqué.