A 18 ans, Warren Zaïre-Emery a le désir de croquer la vie à pleine dents. C’est l’âge des expériences, celui qui ne tolère aucun compromis, aucune concession. Cet été, le milieu de terrain va pourtant devoir expérimenter la frustration du choix. C’est en tout cas le message que lui a fait passer Luis Enrique. "J’aimerais être grand, blond et beau mais je ne suis pas grand, je suis brun et pas si moche", a-t-il d’abord ironisé avec son sens toujours aussi aiguisé de la formule, avant de se montrer plus concret. "C’est évident qu’il y a le désir mais il y a aussi les choses opportunes ou non. On prend en considération ce que veulent les joueurs mais il y a un club qui les paie, qui investit beaucoup dans ses joueurs pour qu’ils se développent dans cette profession. On cherche le meilleur et quelque chose de façon commune, et pas forcément les désirs au hasard."

Euro ou JO ?

Cette sortie se veut une réponse à son jeune international qui a redit lors de la soirée des Trophées UNFP où il a été désigné meilleur espoir de Ligue 1, son souhait de participer à la fois au prochain Euro (14 juin – 14 juillet) avec la bande à Didier Deschamps et aux JO sous la férule de Thierry Henry (24 juillet – 9 août).

S’il n’est opposé à une participation, Luis Enrique refuse catégoriquement que son joueur cumule les deux, au risque de se surmener, de connaître une préparation tronquée et de courir le risque d’une blessure la saison prochaine. "Avec la direction sportive et le club, on va analyser chaque cas de façon individuelle et prendre la décision qu’on considère meilleure pour le club et le joueur. Ce n’est pas un désir qui ne va que dans une seule direction. Il faut qu’il y ait un consensus", conclut l’ancien entraîneur du Celta Vigo.

Zaïre-Emery, Luis Enrique et le PSG doivent à présent trouver un terrain d’entente pour ne pas saturer un été qui s’annonce déjà marquant pour le joueur, aussi concerné prochainement par les épreuves du baccalauréat.