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Ligue 1 Conforama - FC Metz / Matthieu Dossevi : "Pas un match de gala à Marseille !"
Blessé, Matthieu Dossevi ne participera au déplacement de Metz à Marseille ce vendredi. L'excellent milieu offensif a tout même évoqué pour beIN SPORTS l’opération maintien du club mosellan.
Matthieu Dossevi, où en êtes-vous avec votre blessure ?
J’avais une lésion de stade 2 à l’ischio droit. J’étais en soins et j’ai repris la course cette semaine. Je vais monter un peu plus en puissance au fur et à mesure du temps. D’ici deux semaines et le déplacement à Troyes, ça devrait le faire.
Vous êtes à créditer d’un bon début de saison avec notamment un but et 5 passes décisives en Ligue 1. Comment le jugez-vous ?
C’est clair que c’est positif. Autant dans le contenu qu’au niveau des statistiques. Evidemment, on voudrait toujours que ça soit mieux. Après, c’est toujours délicat, on essaie toujours de rester un peu en retrait quand on est derniers du championnat… C’est compliqué de vraiment évaluer sa performance personnelle mais j’ai l’impression que les gens autour sont plutôt contents de moi.
Comment avez-vécu la dernière victoire contre Nice (2-1) ? Le carton rouge concédé à Pierre Lees-Melou a-t-il tout changé ?
Pas forcément car on était bien parti. Mais ça nous a forcément bien aidés au niveau de la possession et au niveau de notre allant offensif. Après, j’ai trouvé qu’il nous manquait un peu de maîtrise technique. Mais on a su remporter ce match. Dans notre position, malheureusement, on n’a plus le droit de griller de joker, encore plus à domicile. C’est bien d’être pragmatique à domicile : on gagne et, même si ça n’était pas parfait, on a vu de très belles choses. On est dans la continuité de ce qu’on fait à domicile depuis trois-quatre matchs.
Comment était l’ambiance dans le vestiaire quand les résultats n’étaient pas au rendez-vous il y a quelques semaines ?
C’était forcément compliqué. Il y avait de la tristesse, de la déception mais aussi de la frustration car il y avait de la qualité dans nos matchs. On n’était pas souvent récompensé… On payait cash nos erreurs et, parfois, le sort était contre nous. Contre Paris, on fait un bon match mais on prend un rouge (ndlr : Benoît Assou-Ekotto a été expulsé) avant de prendre une valise. A Nantes, on a un penalty à la fin qui peut nous remettre un peu dedans et l’arbitre, ça arrive une fois dans la saison, le fait retirer et on le loupe derrière. On gagne à Angers donc on se dit qu’on va enchaîner et, contre Troyes, on perd 1-0 à la dernière minute à 11 contre 10… A Saint-Etienne, on arrête un penalty et on se prend un but directement sur corner. On n’est pas arrivé à avoir ce brin de réussite. Ça nous pesait et c’est clair que les semaines étaient très longues et très chiantes…
Et comme les résultats n’étaient pas là, c’est votre coach, Philippe Hinschberger, qui en a payé le prix. Comment avez-vous vécu son départ ?
C’était compliqué. Après, ça n’est pas comme si c’était une grande surprise. Dans ces cas-là, on est tous assez lucide et on sait que c’est le premier qui est dans le viseur. On a commencé avec 3 points sur 36 possibles… Avec une victoire en 12 matchs, on savait qu’il allait être sur la sellette. C’est toujours chiant car, au-delà du foot, on est toujours un peu attaché à son entraîneur. On commence une aventure ensemble, on aimerait bien la finir de la même façon.
Qu’a apporté son successeur, Frédéric Hantz, depuis son arrivée ?
Il n’y a pas de comparaison à faire en particulier. Chacun apporte sa méthode. Le coach actuel en a une autre. Ça commence à marcher, alors que ça n’avait pas marché au début. L’entraîneur est uniquement jugé sur les points qu’il prend et les matchs qu’il gagne. Le coach est arrivé avec un peu de fraîcheur et, par ses mots et sa façon de faire, il a essayé de nous redonner confiance, qu’on soit moins abattus par les coups du sort et qu’on puisse se relever quand on connaît des coups durs. Il a instauré une dynamique qui commence à payer.
Dossevi : « On ne parle pas de Grenatada entre nous »
Tout cet élan d’espoir pour le maintien, symbolisé par ce terme de « Grenatada » sur les réseaux sociaux, en parlez-vous entre vous ?
Non, pas du tout. On est juste concentré sur notre objectif. On essaie de grappiller les points petit à petit. On sait que c’est long. Je ne sais même pas si on a déjà parlé entre nous de ce terme dans le vestiaire. C’est plus un truc de supporters. Après se maintenir dans ces conditions, c’est sûr que ça serait une belle histoire. C’est forcément une source de motivation en plus. Tout le monde nous voyait descendre il y a deux mois. Même nos propres supporters se moquaient un peu de nous en chantant à domicile qu’on était déjà en Ligue 2. A juste titre vu nos prestations... Les journalistes étaient là en train d’essayer de calculer et de regarder dans les archives quelle était la pire équipe de l’histoire avec aussi peu de points…
Sentez-vous qu’un maintien historique est plus jouable désormais ?
Honnêtement, pour l’instant, on est encore loin du maintien. On est encore assez décroché (7 points de retard sur Lille, 17ème) donc on essaie de se focaliser sur les matchs à venir plutôt que de se projeter très loin. Si on arrive à être dans le sprint final dans le dernier mois, tout sera possible.
Lille, Bordeaux et Saint-Etienne sont notamment dans votre viseur. Pensez-vous que ces équipes sont vraiment en danger ?
Non, eux, ce sont des erreurs de parcours. Ils ont l’effectif pour remonter rapidement au classement et se donner de l’air dans cette fin de saison. Vu le retard qu’ils ont pris, ils finiront dans le ventre mou car je ne pense qu’ils puissent atteindre les équipes du haut mais ils ne seront pas inquiétés plus que ça par la descente. On sera quatre-cinq équipes, comme Dijon, Troyes, Amiens, Strasbourg, peut-être Toulouse, à se battre jusqu’au bout.
On parle beaucoup de Nolan Roux après son doublé contre Nice. Le voilà avec plus de buts que Cristiano Ronaldo en Liga cette saison…
On n’a pas relevé la stat plus que ça. Nolan est bien en ce moment. C’est bien pour lui parce c’est quelqu’un qui ne se cache jamais, qui est souvent un peu critiqué. On voit qu’il est décisif et c’est une bonne chose pour la suite du championnat. Pour l’instant, ça marche bien avec Emmanuel Rivière. On a besoin de lui aussi. Il a besoin de retrouver du rythme avec ces petits pépins physiques.
Comment appréhendez-vous ce déplacement à Marseille ce vendredi ? Une équipe de l’OM en grande forme en ce moment…
C’est clair qu’en ce moment, c’est assez compliqué de « prendre » Marseille. Ils sont en pleine bourre et dans le rythme de croisière avec Lyon et Monaco. Mais on y va pour faire un coup. On a pris tellement de retard qu’on ne peut pas s’offrir le luxe de disputer des matchs de gala ou autre. Chaque match est une occasion de grappiller des points sur nos concurrents. On y va avec beaucoup d’ambition. Le coach mettra une tactique en place pour essayer de gagner ce match.
Vous êtes actuellement prêté avec option d’achat par le Standard de Liège. En savez-vous plus des ambitions de Metz pour éventuellement vous garder pour la saison suivante ?
Je n’en aucune idée pour l’instant. On n’a encore rien évoqué avec les différentes parties. Tout le monde est focalisé sur la saison de Metz. On fera le bilan à la fin. Je me sens bien ici. J’ai très bien été accueilli par le public ou par les dirigeants. Je reste ouvert à tout. Je suis content d’être revenu en Ligue 1 donc pourquoi pas continuer l’aventure ici. On verra à la fin de la saison. On s’assiéra à une table et on verra ce qui sera bon pour tout le monde.