Thierry Henry va avoir les mains liées. L’été prochain, l’équipe de France disputera les Jeux Olympiques de Paris devant son public, avec comme objectif de ne pas revivre la désillusion de 2021. A Tokyo, les Bleus avaient dû se heurter aux refus de nombreux clubs de libérer leurs joueurs, se retrouvant diminués et éliminés au premier tour. Il faut dire que la compétition tombe hors des dates FIFA, de telle sorte que les formations gardent la main et ne sont pas obligées de mettre à disposition leurs éléments. Ainsi, le Real Madrid a d’ores et déjà annoncé sa décision à la FFF de conserver ses joueurs. Aurélien Tchouaméni, Eduardo Camavinga et Ferland Mendy ne seront donc pas de la partie. Un choix qui ne surprend pas Thierry Henry, comme il l’a expliqué en conférence de presse : « Ça a toujours été le cas en fait... Quand je suis arrivé, j'avais parlé du coach d'avant (Sylvain Ripoll) et de la difficulté de sa tâche. Je m'en doutais. Les clubs à l'étranger ne voient pas la situation comme nous. Donc pour eux, c'est non. Je m'en doutais, mais en général je ne m'arrête pas au premier non. On va essayer de voir ce qu'on peut faire, mais à l'arrivée, et malheureusement, la décision revient au club, car les JO ne sont pas sur des dates FIFA. On ne peut pas bluffer sans avoir les cartes en main. »

« La seule chose dont on est sûr, c’est qu’on n’est sûr de rien »

Pour cette compétition, Thierry Henry pourra s’appuyer sur trois « jokers » en plus des autres éléments de moins de 23 ans qui composeront son groupe. Alors que plusieurs cadres des Bleus ont fait part de leur intention de participer, à l’image de Giroud, Griezmann ou Mbappé, l’ancien buteur entend « sonder un peu tout le monde » : « Il y a beaucoup de branches à l'arbre. On est obligé de discuter et de sonder un peu tout le monde car on ne sait pas quand est-ce qu'on aura un oui, un non... La seule chose dont on est sûr, c'est qu'on n'est sûr de rien. Et même si le oui arrive, et que le joueur en question change de club, ou change d'entraîneur ? Alors le oui peut devenir un non. Du coup, il faut prévoir beaucoup de situations, même si on le savait. » Le casse-tête ne fait que débuter pour Thierry Henry.