Football : La nouvelle idée de Gianni Infantino pour la vidéo
Lors du congrès de la FIFA à Bangkok, le président de l’instance mondiale a soumis l’idée de réviser l’utilisation de la VAR et entend s’inspirer du tennis ou du volley-ball.
Les amateurs de volley-ball sont assez familiers du geste. Sur le côté du terrain, l’entraîneur forme une espèce de rectangle avec la main. C’est le signal qu’il demande à ce que la vidéo intervienne pour revoir une action préalable et déterminer la validité d’un point litigieux. Un système qui a semble-t-il plu à Gianni Infantino. A l’occasion du congrès annuel qui se tient à Bangkok (Thaïlande), le président de la FIFA a livré son sentiment sur l’arbitrage vidéo et estimé que des ajustements pouvaient être apportés au dispositif actuel. "Nous avons l’intention de développer et d’améliorer la VAR", a-t-il commencé.
Deux "challenges"
Comment ? En changeant la façon de recourir à la technologie. Infantino aimerait ainsi donner la main aux acteurs des matchs et en particulier aux entraîneurs. Ceux-ci, comme leurs homologues du volley-ball, se verraient offrir deux opportunités pour faire appel à l’assistance vidéo. Aucun détail n’a été fourni sur les modalités d’utilisation si ces deux appels seraient par période ou pour l’ensemble du match. En revanche, il a précisé qu’un recours à la vidéo à bon escient permettrait de conserver ces deux appels.
Le président suisse a ensuite indiqué "le système est déjà en phase de test" et qu’il serait plus aisément déployable car nécessitant moins de caméras et "une technologie plus basique".
La vidéo contestée en Angleterre
Cette sortie de l’ancien secrétaire général de l’UEFA ne doit rien au hasard et s’intègre dans un moment où l’assistance vidéo se trouve contestée. Le mois dernier, la Suède a banni son utilisation et l’Angleterre pourrait lui emboîter le pas. Hier, le club de Wolverhampton a demandé à ce que la Premier League puisse voter lors de sa prochaine assemblée générale, le 6 juin prochain, sur le maintien ou la suppression de la VAR.
Une position partagée par plusieurs autres clubs et à laquelle s’est ralliée aujourd’hui Jürgen Klopp. "Je ne pense pas qu’ils (les dirigeants de Wolverhampton) votent contre la VAR. Je pense qu’ils voteront sur la manière dont elle est utilisée parce que ce n’est définitivement pas juste. En l’état, je voterais contre la VAR car les gens ne sont pas capables de s’en servir correctement", a critiqué le manager allemand, dont le club, Liverpool, n’a pas été verni cette saison dans ce domaine.
Présentée comme une solution pour mettre fin aux polémiques, la technologie vidéo n’a pour l’heure fait qu’ajouter un élément de contestation supplémentaire. En redonnant du pouvoir aux acteurs, Infantino espère ainsi inverser la tendance et sauver une avancée technologique loin de faire l’unanimité.