L'Espagne, un champion du monde déchu mais pas déçu
Championne du monde et d'Europe en titre, l'Espagne a pris la porte dès les phases de poule. Mais son entraîneur Sergio Scariolo est fier de ses joueurs.
Comme la France, l'Espagne aura donc perdu face au Canada et la Lettonie dans cette Coupe du monde. Ce qui permet, d'une certaine manière, de nuancer le fiasco bleu puisque les coéquipiers de Nicolas Batum étaient bel et bien dans "le groupe de la mort". Contrairement à la France, l'Espagne n'a pas perdu de 30 points face au Canada, et tout s'est joué dans un "money time" étouffant.
"On a produit un effort de dingue, mais le leadership sur le terrain est essentiel. On doit se mettre en tête que lorsqu’il y a un All-Star en face, tout peut arriver" a réagi Sergio Scariolo, le coach italien des Espagnols. "Nous avons pris beaucoup de plaisir à jouer contre une équipe composée de joueurs NBA. Leur talent et leur expérience sont totalement différents des nôtres. Quand la balle est dans les mains de grands joueurs comme Shai (Gilgeous-Alexander), on peut apprendre de tout ça."
Les jeunes espagnols ont "un avenir brillant devant eux"
"Apprendre", c'est le crédo de l'entraîneur de l'Espagne puisqu'il a fait confiance à des jeunes pour cette Coupe du monde, comme l'espoir Juan Nunez à la mène. Appelé à la rescousse pour pallier le forfait de Ricky Rubio, le meneur d'Ulm a justifié le choix de son coach d'en faire un titulaire !
« Ils ont un brillant avenir devant eux. On est fier d’avoir fait jouer un meneur de 19 ans » poursuit Scariolo « Juan est peut-être frustré en ce moment parce que c’était son son premier tournoi. Chapeau à Juan, mais tout le monde a donné ce qu’il avait. Les vétérans ont donné tout ce qu’ils avaient. Nous avons développé du bon basket tout au long du tournoi. Donc, il n’y a aucun regret à avoir ».