Samedi soir, le Paris Saint-Germain n’a pas laissé la place au moindre doute. Habité par la force de ceux qui veulent écrire leur destin et ne pas gâcher une nouvelle opportunité d’entrer dans la légende, le club parisien a surclassé l’Inter Milan (5-0), qui faisait plus que son âge, donnant le sentiment d’avoir joué sa finale au tour précédent lors de cette demi-finale épique contre le FC Barcelone (3-3, 4-3 a.p.).

Pour autant, apprécier le parcours du PSG à l’aune de cette seule démonstration en finale serait une erreur fallacieuse, car tout n’a pas été aussi limpide qu’à Munich.

Les déclics anglais

Avant de soulever la coupe aux grandes oreilles dans le ciel bavarois au bout de son chef-d’œuvre, l’équipe de Luis Enrique a connu les doutes de l’automne, cette peur de passer à côté dans une sortie de route prématurée. Après les six premières journées de la phase de ligue de cette nouvelle formule de la reine des compétitions européennes, elle était en sale posture, reléguée à la 25e place, quand seuls les 24 premiers accédaient à la phase à élimination directe, avec pour perspective directe un duel au Parc des Princes contre Manchester City. Un match que Lucas Hernandez considère comme le premier tournant de la saison européenne du PSG. "Une fois qu’on a battu Manchester City à domicile après avoir été mené 0-2 (4-2 au final), on s’est dit qu’on avait les capacités pour réaliser quelque chose de plus grand et qu’il ne fallait pas laisser passer cette chance. C’est presque un déclic. Dans les jours qui ont suivi, on s’est dit qu’on pouvait aller chercher cette Ligue des champions, que tout pouvait arriver. C’était important d’y croire, car ça nous a apporté beaucoup de confiance pour les matchs suivants", a déclaré le défenseur français à L’Équipe.

Si le renversement du quadruple champion d’Angleterre a été un premier déclic, la bascule s’est opérée en huitièmes de finale contre un autre cador anglais, Liverpool. "Puis il y a eu Liverpool, parce qu’on s’est senti forts sur les deux matchs contre l’une des meilleures équipes d’Europe", a-t-il ajouté. La qualification aux tirs au but à Anfield aura donné la force et la conviction aux Parisiens que cette saison était peut-être la leur, que rien ne pouvait les atteindre. Au-delà de la croyance, Lucas Hernandez et ses partenaires ont prouvé sur le terrain qu’ils méritaient la gloire et les honneurs.