Ligue des champions : Hansi Flick sur le départ ?
Selon ABC, l’entraîneur allemand serait épuisé et songerait à quitter le FC Barcelone, ce que l’intéressé et Joan Laporta ont proprement démenti.
Qui croire quand deux versions d’une même histoire s’entrechoquent ? La vérité se niche probablement au milieu. Alors que le FC Barcelone affrontera ce mercredi le Club Brugge en Belgique, ABC a rapporté qu’Hansi Flick songerait à quitter ses fonctions. Selon le média espagnol, l’entraîneur allemand aurait fait part de ses intentions à ses adjoints et aurait décidé de s’exécuter en fin de saison.
Des problèmes internes
À l’image de son équipe, il se dirait “très fatigué”, usé par le contexte blaugrana, qui a la réputation d’essorer les techniciens, Pep Guardiola en étant un exemple frappant, lui qui n’avait tenu “que” quatre saisons avant de prendre la tangente et de s’accorder une pause pour mieux rebondir ensuite au Bayern Munich. Surtout, il se serait plaint en privé du manque de soutien de sa direction, d’un groupe moins uni et réceptif à ses préceptes, sans parler de la gestion du cas Lamine Yamal, dont les nombreux passe-droits auraient entamé sa patience, d’autant que ses performances et surtout son intégrité physique en pâtissent.
Cette révélation n’est en soi pas une surprise, dans le sens où Hansi Flick a toujours dit qu’il ne se voyait pas s’éterniser en Catalogne, s’appliquant à n’avoir à honorer qu’un contrat court. Arrivé en juin 2024, il n’avait ainsi signé que pour deux ans. Une manière pour lui de garder la main et de rester libre de ses mouvements selon l’évolution de la situation.
Néanmoins, les informations d’ABC tranchent avec le discours officiel. Après le triplé espagnol réussi au printemps (Liga, Coupe du Roi et Supercoupe d’Espagne), l’ancien sélectionneur de l’Allemagne a accepté de prolonger d’une saison supplémentaire, liant son destin à celui du FC Barcelone jusqu’au 30 juin 2027. Un premier indice d’une relation a priori sans nuage. Pas plus tard qu’hier, en conférence de presse, Hansi Flick a répété son amour pour le club barcelonais et la ville. “Je sais qu’Hansi Flick est très heureux”, a de son côté assuré Joan Laporta ce mercredi 5 novembre du côté de Bruges. Le président blaugrana, qui sera candidat à sa propre succession l’année prochaine, aurait d’ailleurs récemment discuté avec son entraîneur du début de saison chaotique de l’équipe première et en aurait tiré des conclusions positives. Surtout, il croit savoir que l’Allemand est “impatient de retrouver le stade”, en évoquant la réouverture imminente du Camp Nou.
Un retour fixé au 22 ou au 29 novembre
Détruite en juin 2023, l’ancienne enceinte a laissé place à une nouvelle structure dont les deux premiers anneaux ont été achevés. Un lieu qui ouvrira pour la première fois au public dans deux jours, vendredi 7 novembre, à l’occasion d’une séance d’entraînement. “Nous sommes impatients d’ouvrir le stade vendredi prochain pour la séance d’entraînement publique. Le fait que les 23 000 billets aient tous été vendus est une excellente nouvelle. Cette séance d’entraînement permettra de vérifier que tout fonctionne correctement”, a expliqué Joan Laporta, qui a défini un nouvel horizon. “Sauf imprévu, nous pourrons disputer un match officiel le 22 ou le 29 novembre”, a-t-il promis. Le FC Barcelone pourrait donc retrouver son stade emblématique face à l’Athletic Bilbao ou, plus symboliquement, contre le Deportivo Alavés, le jour du 126e anniversaire de sa fondation.
Si la perspective d’inaugurer la nouvelle vie du Camp Nou a de quoi motiver, il en faudra néanmoins plus pour convaincre Hansi Flick de rester en fin de saison s’il a bel et bien décidé de s’en aller. Bien que son attachement soit moindre, cette situation n’est pas sans rappeler encore celle de Pep Guardiola. La saison dernière, en fin de contrat au 30 juin 2025, le manager catalan s’était dit las et avait fait planer le doute d’un départ de Manchester City après neuf ans au club, avant de finalement prolonger par devoir, par conviction, mais aussi par envie, son enthousiasme et son énergie étant revenus. Le chemin est long d’ici juin 2026, et la morosité de novembre sera peut-être oubliée à l’approche de l’été, à condition que ce qui doit être réglé le soit.









