Serie A : Simone Inzaghi quitte l’Inter Milan
Hier soir, trois jours après l’humiliation subie en finale de la Ligue des champions, l’entraîneur italien a décidé de quitter son poste d’entraîneur des Nerazzurri.
Quelque chose s’est brisé chez Simone Inzaghi samedi soir à Munich. Gesticulant sur le bord du terrain, l’Italien a tout donné, peut-être à outrance, pour secouer son équipe sans pour autant y parvenir. Ses cris, ses agitations ont donné l’impression d’un entraîneur qui se noyait et se débattait face à une tempête qui l’emportait inexorablement, lui et ses hommes.
"Je n'en peux plus"
Ce naufrage (0-5 contre le Paris Saint-Germain, ndlr) aura été son dernier à bord du bateau intériste. Hier après-midi, Simone Inzaghi a informé sa direction qu’il quittait son poste, un an avant la fin de son contrat. Une information confirmée dans la soirée. "Je n’ai plus l’énergie de continuer. Je n'en peux plus, je suis fatigué, je crois que mon cycle ici est terminé", aurait ainsi dit l’entraîneur de 49 ans au président milanais Beppe Marotta, au directeur sportif Piero Ausilio et à son adjoint Dario Baccin.
La réunion entre les quatre hommes a duré près de trois heures dans un bureau du centre-ville de Milan. Trois heures qui auront permis de faire le bilan des quatre années de mandat de l’ancien attaquant de la Lazio Rome. Un mandat de haut vol où il aura tout remporté en Italie (1 Serie A, 2 Coupe d’Italie et 3 Supercoupe d’Italie). Seule l’Europe lui aura résisté avec deux échecs en finale de la reine des compétitions européennes (2023 et 2025). "En cette journée difficile, je pense qu'il est juste de réitérer ce sentiment de gratitude, notamment pour la discussion qui s'est achevée il y a peu. Nous étions sincères et, ensemble, nous avons décidé de conclure ce magnifique voyage", a précisé dans un communiqué Simone Inzaghi, remerciant au passage tout le peuple nerazzurro pour son soutien.
Après avoir entendu leur entraîneur, les dirigeants nerazzurri n’ont pas cherché à le convaincre de rester. Un accord aurait rapidement été trouvé, notamment sur le plan financier, Simone Inzaghi renonçant aux sept millions d’euros de salaire qu’il aurait dû percevoir la saison prochaine, tandis que l’Inter Milan s’abstenait de demander une compensation au futur club de l’Italien.
Direction l’Arabie saoudite, Fàbregas favori à la succession
En effet, s’il a considéré avoir fait son temps à Giuseppe-Meazza, Simone Inzaghi ne va pas prendre de vacances. Bien au contraire. Selon la Gazzetta dello Sport, il se rendra dans les prochains jours en Floride où il s’engagera en faveur d’Al-Hilal. Depuis plusieurs semaines, le club saoudien a entamé des discussions avec le natif de Plaisance pour le convaincre de prendre en main son équipe au relais de Jorge Jesus. Une cour assidue qui a finalement abouti. D’après les informations de la presse italienne, l’entraîneur italien devrait percevoir un salaire d’environ 25 millions d’euros annuels pour mener à bien sa nouvelle mission. Une mission qui débutera d’ailleurs aux États-Unis, où il dirigera son groupe pour la première fois lors de la Coupe du monde des clubs. Son premier match est programmé le 18 juin prochain contre le Real Madrid.
Signe de son attachement à l’Inter Milan et en remerciement de sa "libération", Simone Inzaghi aurait certifié à ses anciens dirigeants qu’il n’emmènerait ni ne débaucherait aucun joueur de l’effectif nerazzurro pour renforcer sa nouvelle formation. Pour l’Inter Milan, il s’agit à présent de faire vite pour trouver un remplaçant à l’homme clé de son projet sportif ces dernières années. D’après la Gazzetta dello Sport, Cesc Fàbregas ferait figure de favori après sa brillante saison à la tête du promu Côme. Un plan B mènerait à Roberto De Zerbi, mais l’Italien a fait savoir qu’il n’avait eu aucun contact avec la direction intériste et qu’il se sentait bien à l’Olympique de Marseille, où il entend honorer ses deux dernières années de contrat.