Ligue Europa - Theophile-Catherine s'éclate en Croatie
Le Dinamo Zagreb et Kevin Theophile Catherine peuvent encore croire à une qualification pour le dernier carré en Ligue Europa, après leur courte défaite à domicile devant Villarreal à l'aller.
Titulaire régulier au Dinamo Zagreb, où il dispute sa troisième saison, Kevin Theophile-Catherine est un cadre de l'équipe croate à 31 ans. L'ancien défenseur de Rennes et Saint-Etienne fait partie de ces curieux qui n'hésitent pas à franchir le pas, lorsque la carrière en offre l'opportunité. En fin de contrat chez les Verts, il a reçu un appel du club dès l'hiver 2017 et s'est laissé tenter. Bonne pioche : en plus d'être lancé à la poursuite d'un troisième titre national en trois ans (deux points d'avance sur Osijek, avec un match de moins, à neuf journées de la fin), le Martiniquais enchaîne aussi une troisième belle campagne européenne.
Eliminé en seizièmes de finale de Ligue Europa en 2019, il a pu profiter de la Ligue des Champions la saison dernière. Dans le groupe de Manchester City, son Dinamo avait notamment infligé dès la première journée un 4-0 à l'Atalanta, futur adversaire du PSG en quarts (il avait d'ailleurs été passeur décisif)... Désormais, c'est sans aucun doute la plus grande aventure, avec ce quart de finale de Ligue Europa qui n'est pas encore perdu face à Villarreal (défaite 0-1 à l'aller) après l'incroyable renversement de situation en huitièmes contre Tottenham (défaite 2-0 en Angleterre, puis victoire 3-0 au retour en prolongation).
Theophile-Catherine vit donc un parcours que bien des footballeurs et surtout des clubs français aimeraient connaître, en termes de régularité continentale. "C'est aussi une ouverture d'esprit, explique-t-il à L'Equipe. Le football, ce n'est pas pour l'éternité. Et j'aurai toujours des amis croates." Arrivé quelques jours seulement avant la finale du Mondial 2018, il révèle (pour Ouest-France) avoir du "se taire sur les buts français". Comme un poisson dans l'eau, dans une atmosphère globale dont il vante la tranquillité et la détente à la méditerranéenne, il ne regrette absolument pas son choix de base. "On voulait plutôt venir que rester à Saint-Etienne", sourit-il, déjà alerte sur le comparatif du cadre de vie.