Depuis janvier dernier, le calendrier est connu. En juillet 2026, peu importe ce qui se passera aux États-Unis, au Mexique et au Canada lors de la Coupe du monde 2026, Didier Deschamps quittera ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France. La fin programmée d’un mandat de 14 ans au cours duquel le natif de Bayonne aura installé les Bleus au sommet de la hiérarchie mondiale.

"Il ne prend pas de décisions en fonction de l'argent"

Maintenant qu’un horizon se dessine, la question concernant sa succession est ouverte et, sans surprise, un nom revient avec insistance : celui de Zinédine Zidane. Sans club depuis la fin de son second mandat au Real Madrid en 2021, l’ancien meneur de jeu a dit et répété qu’il ambitionnait de devenir un jour le sélectionneur de la France et surtout qu’il se sentait légitime pour occuper le poste. Une volonté renouvelée et qu’il a traduite en acte. En effet, l’été dernier, il a refusé l’offre du Bayern Munich pour succéder à Thomas Tuchel et, récemment, il aurait éconduit l’Arabie saoudite qui lui aurait proposé un contrat au montant astronomique pour prendre la tête d’Al-Hilal, où a finalement débarqué Simone Inzaghi.

Pour Zinédine Zidane, l’horizon est clair : ce sera la France et rien d’autre. "Zidane a refusé le chèque en blanc de Manchester United et Chelsea : il est prêt à entraîner la France, il ne prend pas de décisions en fonction de l'argent, rien ne change pour lui, et je sais qu'en privé, il ne changera pas son mode de vie. Il aime voyager et est toujours concentré sur l'équipe de France", a appuyé Marcel Desailly lors d’un entretien accordé à Marca.

"Deschamps a entamé la transition"

Pour l’ancien défenseur de l’AC Milan et de l’Olympique de Marseille, il ne fait aucun doute que la passation de pouvoir aura lieu entre les deux éminents membres de la génération 1998. Une passation d’autant plus certaine qu’elle devrait se faire en douceur. "Il est prêt car Deschamps a entamé la transition, et je pense que la France sera l'un des favoris pour la Coupe du monde. Victoire ou défaite, ce n'est pas la fin de l'ère française. Depuis 2016, la France n'a cessé de progresser. De nouveaux joueurs sont arrivés en permanence, et ils ont maintenant les bons éléments. Cherki en fait partie, avec Dembélé ; Kylian Mbappé est toujours là et au sommet de son art", a estimé Marcel Desailly, qui s’attend donc à une forme de continuité.

Si Didier Deschamps prépare l’avenir, celui-ci sera vraisemblablement très différent tant sur la forme que dans le fond, Zinédine Zidane ne partageant pas la même conception du football que son ancien capitaine en Bleus. En attendant, c’est bien ce dernier qui continue de présider au présent tricolore et doit préparer la petite finale de la Ligue des nations qui aura lieu dimanche contre l’Allemagne. Un match de consolation après la défaite concédée hier soir face à l’Espagne de Lamine Yamal (4-5).