Les années bénies de l’Olympique Lyonnais sont définitivement oubliées et rangées dans le rayon des souvenirs. Il est en effet bien loin le temps où le club rhodanien écrasait la concurrence en France, enchaînant sept titres consécutifs, et terrorisait une partie de l’Europe. Désormais, il se bat en second rideau pour accrocher une qualification européenne.

Or hier, il a connu un coup d’arrêt brutal dans sa quête de Ligue des champions. Alors qu’il pouvait revenir à hauteur de Strasbourg et Nice, tout en restant à portée de l’Olympique de Marseille et de l’AS Monaco, l’OL a décroché et enregistré la très mauvaise opération du week-end. À domicile, il a concédé une défaite douloureuse dans les dernières minutes face à Lens. Pourtant dominateurs toute la partie (69 % de possession de balle, 18 tirs à 8), les Lyonnais ont concédé l’ouverture du score dès la 21e minute et s’ils ont cravaché jusqu’à égaliser par Georges Mikautadze à la 79e, ils ont cédé six minutes plus tard sur une frappe imparable depuis l’angle gauche de la surface signée Anass Zaroury (1-2).

Du jamais vu depuis la remontée en 1989

Ce lundi 5 mai, l’équipe dirigée par Paulo Fonseca, toujours contraint de suivre les rencontres depuis les tribunes en raison de sa longue suspension, est retombée à la 7e place et accuse trois points de retard sur le trio Strasbourg-Lille-Nice. Un écart conséquent à seulement deux journées de la fin du championnat.

Au-delà de ce retard, c’est bien cette défaite qui interroge et révèle que l’OL a changé de statut. En effet, le revers contre Lens était son 10e en Ligue 1. Un chiffre important qu’il a atteint également lors des trois exercices précédents (13 défaites en 2023-2024, 12 défaites en 2022-2023 et 10 défaites en 2021-2022, ndlr). Un enchaînement inédit au cours des trente dernières années. Le club rhodanien n’avait plus connu pareille série depuis le début des années 1990, quand il avait connu cinq saisons de rang à 10 défaites ou plus à la suite de sa remontée en première division (13 en 1989-1990, 12 en 1990-1991, 17 en 1991-1992, 14 en 1992-1993 et 13 en 1993-1994). Une fragilité qui illustre les difficultés sportives d’un club également dans le brouillard sur le plan financier et toujours menacé d’une rétrogradation administrative en fin de saison.