Ligue 1 : De nouveaux ennuis financiers pour l’OL ?
Selon la presse brésilienne, Botafogo aurait adressé un courrier à l’Olympique Lyonnais dans lequel il lui réclamerait près de 65 millions d’euros de dédommagements.
L’Olympique Lyonnais pensait en avoir terminé avec les ennuis, mais il faut croire que les conséquences de la présidence désastreuse de John Textor se feront sentir encore quelque temps. S’il a réussi à sauver sa place en Ligue 1, notamment grâce à la mise à l’écart du dirigeant états-unien et à la reprise en main de sa compatriote milliardaire Michelle Kang, déjà à la tête de la section féminine de l’OL, le club rhodanien a eu la mauvaise surprise de recevoir un courrier de la part de Botafogo.
Selon la presse brésilienne, qui s’est procuré le contenu du document en question, le dernier vainqueur de la Copa Libertadores réclamerait depuis la mi-juillet 410,2 millions de réaux brésiliens, soit 64,6 millions d'euros, de dédommagements au septuple champion de France pour l’avoir aidé à passer les auditions du gendarme financier du football français. "Après la décision de la DNCG du 15 novembre 2024, qui interdisait à Lyon d'inscrire des joueurs, Botafogo a été contraint de négocier avec des tiers certains joueurs qui pouvaient être transférés à Lyon, tels que Luiz Henrique, Igor Jesus et Jair, dans des conditions défavorables, en acceptant des indemnités de transfert bien inférieures à la valeur marchande de ces joueurs", indique le document révélé par O Globo notamment. Le prêt "gratuit" de Thiago Almada est également cité comme un geste fait par Botafogo pour soutenir son club "frère". En effet, l’Olympique Lyonnais et Botafogo appartiennent tous deux à Eagle Football Group, ce qui explique les relations privilégiées entre les deux entités.
"Il est devenu nécessaire de formaliser, par voie juridique"
Néanmoins, le club brésilien estime que l’aide apportée à son homologue tricolore était temporaire, et que le temps de solder les comptes était venu. "SAF Botafogo précise qu'elle a toujours valorisé la collaboration au sein de l'écosystème Eagle Football et maintient la volonté que ce partenariat se poursuive, au profit de tous les clubs qui composent le groupe. Malheureusement, les mesures adoptées par les autorités de régulation françaises ont compromis le bon fonctionnement de cette intégration, entraînant l'interruption des accords de centralisation de trésorerie, pourtant bénéfiques pour toutes les parties. Dans ce contexte, il est devenu nécessaire de formaliser, par voie juridique, que le déséquilibre financier actuel entre les entités justifie le remboursement à SAF Botafogo des sommes précédemment empruntées", a écrit Botafogo dans un communiqué officiel.
Dans ce dernier, il précise également que "certaines mesures d'entreprise ont été adoptées, en accord avec notre partenaire actionnaire, Botafogo de Futebol e Regatas (BFR), afin de permettre de nouveaux apports en capital au Club si les remboursements d'Eagle ou de l'Olympique Lyonnais (OL) ne sont pas immédiatement effectués. Ces mesures ne constituent pas une provocation, et SAF Botafogo reconnaît pleinement le droit de son actionnaire majoritaire à bénéficier d'une priorité sur toute opportunité d'investissement au sein du Club avant d'envisager la participation d'investisseurs externes. Nous soulignons toutefois que de tels investissements ne seront pas nécessaires si l'OL est en mesure d'honorer les remboursements dus."
Une menace à peine voilée qui dénote un climat de tension au sein du groupe dirigé par John Textor. Déjà contraint dans son recrutement et obligé de dégraisser, tant pour soulager ses finances avec des rentrées d’argent frais que pour alléger sa masse salariale, l’OL est à présent confronté à un nouveau problème interne. De quoi animer encore un peu plus un été déjà agité.