À le voir toujours aussi affûté, on pourrait penser que Xabi Alonso a arrêté sa carrière la veille. Pourtant, cela fait déjà huit ans qu’il a rangé les crampons et quitté les terrains. Une longue période qui se mesure mieux au regard porté par les actuels acteurs du jeu. Nombreux sont ceux à avoir grandi en suivant ses performances sur le terrain et à s’être inspirés de lui. "En tant que footballeur, il était un modèle, une idole pour toute ma génération qui l'a vue remporter tous ces titres avec l'équipe nationale. Nous avons grandi en admirant et en idolâtrant toutes ces stars, et aujourd'hui, se battre pour des choses similaires est surréaliste", n’en revient toujours pas Mikel Merino dans une interview accordée à l’agence espagnole EFE.

L’été dernier, en remportant le championnat d’Europe avec l’Espagne, il s’est ainsi rapproché de son idole avec qui il partage son identité basque. Rapproché seulement, car l’ancien milieu de terrain compte deux trophées Henri-Delaunay à son palmarès, ainsi qu’une Coupe du monde.

"Il est plus que prêt et je lui souhaite le meilleur"

S’il voue encore un quasi culte au joueur que fut son aîné, l’international espagnol admire tout autant l’entraîneur qu’il est devenu. "En tant qu'entraîneur, Xabi est une star. On voit l'influence que tous les entraîneurs de sa carrière ont eue sur lui. C'était une éponge, et le travail qu'il a accompli avec Leverkusen l'a amené à relever le plus grand défi du football : être l’entraîneur du Real Madrid, avec la pression que cela implique", a-t-il loué à l’agence de presse espagnole.

Impressionné par la manière avec laquelle Xabi Alonso a géré son passage du terrain sur le banc et par les résultats qu’il a obtenus en Allemagne, Mikel Merino estime que l’ancien métronome espagnol a tout pour réussir du côté de Santiago-Bernabéu. "Je pense qu'il est plus que prêt et je lui souhaite le meilleur. Nous nous sommes rencontrés à Saint-Sébastien et j'ai beaucoup de respect pour lui", a confié le joueur d’Arsenal, avec une nuance près. "Je lui souhaite beaucoup de succès, à condition qu'il ne nous croise pas", a-t-il conclu. Une perspective qui ne pourra se produire que dans le cadre de la Ligue des champions où Arsenal a donné une leçon au Real Madrid en quarts de finale ce printemps (3-0, 2-1).