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Dans le paysage des riches du football, où se place l'Atletico ?
Balayé par le PSG en Coupe du monde des clubs (0-4), Diego Simeone a pointé du doigt les différences de puissance financière entre son équipe et celle de Luis Enrique. Mais l’Atletico de Madrid est-il vraiment à plaindre ?
L’entrée en lice de l’Atletico de Madrid à la Coupe du monde des clubs a été plus que délicate. Les Colchoneros ont été giflés par le Paris Saint-Germain (0-4). Une domination sans partage du récent champion d’Europe face au 3e du dernier championnat d’Espagne. Diego Simeone, l’entraîneur de la formation espagnole, a rappelé que son équipe ne possédait pas les mêmes moyens financiers que le PSG pour améliorer son effectif et ainsi concourir plus facilement pour les plus grands trophées européens et mondiaux. “Quand Luis Enrique a eu besoin d'un joueur sur l'aile gauche, ils ont sorti 70 millions pour recruter Kvaratskhelia en janvier”, a notamment lancé le coach argentin en conférence de presse d’après-match.
L’Atletico se fond dans la masse
En effet, Paris fait partie des clubs les plus riches du monde. Mais l’Atletico n’est pas non plus un petit poucet économiquement parlant. Parmi les écuries les plus rentables de la planète foot, les Rojiblancos ne font pas tâche. En 2024, ils se situaient au 12e rang des équipes au plus grand chiffre d’affaires réalisé avec 410 millions d’euros de revenus. Certes, ils restent bien loin du PSG (3e), et ses 806M€ récoltés, ou du Real (1er), seul club qui dépasse le milliard d’euros de chiffre d’affaires (1,13 Md€ en 2024), mais les Madrilènes possède tout de même une solide puissance financière.
Elle a notamment été déployée lors des derniers mercatos. L’Atletico est bien présent dans le classement des clubs les plus dépensiers depuis le début de l’été 2024. Loin de Chelsea (1er) et ses 459 millions d’euros versés en deux périodes des transferts, mais le club de Madrid a tout de même posé 188 millions sur la table. Une grande part (86M€) a été misée sur l’attaquant argentin Julian Alvarez en août dernier. Diego Simeone se plaint donc de Paris et de sa capacité à débourser une grosse somme pour un seul joueur, mais les Colchoneros sont capables des mêmes folies.
Les Colchoneros ont aussi fait des folies
Rappelez-vous aussi du mercato estival 2019. L’Atleti avait choqué la planète foot en réussissant à faire venir la pépite portugaise João Félix, pisté par les plus grandes écuries européennes. Les Rojiblancos avaient investi 126 millions d’euros pour l’arracher du Benfica. Aujourd’hui, cette signature se classe encore à la 5e position du top des transferts les plus chers de l’histoire du ballon rond (bientôt 6e avec l’arrivée de Florian Wirtz à Liverpool). Le PSG dépasse toujours l’Atletico ces derniers mois dans l’argent dépensé sur le marché.
En 2024-2025, ils ont investi 239 millions d'euros, soit 51 millions de plus que le club espagnol. Mais difficile de donner raison à l’argument de Simeone. Les Matelassiers restent encore loin du Big Six anglais, du Bayern, de Paris ou même du Real et du Barça en termes de puissance financière, mais ils sont tout de même dans le haut du panier des clubs les plus riches de la planète foot. Sur leurs 15 joueurs les plus utilisés cette saison, l’Atletico de Madrid a dépensé au total 287 millions d’euros.
Le PSG cible désormais mieux ses joueurs
Une belle somme pour bâtir un effectif plus que compétitif en Liga et en Ligue des champions. Le PSG a lui misé 558 millions pour confectionner son onze et ses jokers les plus récurrents. La différence se fait donc peut-être ici, sur la densité de l’effectif. Mais dépenser beaucoup ne veut pas forcément dire gagner les plus grands trophées. Paris a longtemps fait exploser les compteurs du mercato pour faire venir les plus grosses stars (Neymar, Mbappé…) sans jamais parvenir à remporter la C1.
Ce n’est qu’après avoir choisi un nouveau projet, basé sur des joueurs plus jeunes au nom moins clinquant, que les Parisiens ont connu le bonheur suprême. Sous l’impulsion du duo Luis Campos et Luis Enrique, le PSG cible des individualités capables de se fondre parfaitement dans le moule francilien et de se tirer vers le haut. Aux autres clubs d’en prendre de la graine.