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Coupe du monde des clubs : Thibaut Courtois demande de la patience
Après le nul du Real Madrid contre Al-Hilal (1-1), le gardien belge a appelé à la mesure et assuré que la révolution attendue sous Xabi Alonso ne se ferait pas du jour au lendemain.
L’arrivée de Xabi Alonso était escortée de mille promesses, celles du retour de l’intensité sur le terrain, du mouvement, d’un bloc compact et solidaire. Des promesses de jeu aussi, de volonté d’aller vers l’avant et d’étouffer l’adversaire. Pourtant, pour son entrée en lice dans la Coupe du monde des clubs, le Real Madrid a déçu. Face à Al-Hilal, les Merengues ont certes ouvert le score grâce à leur jeune attaquant Gonzalo García, titularisé en dernière minute pour suppléer un Kylian Mbappé malade. On pensait alors qu’ils sauraient capitaliser sur ce court avantage, mais ils ne le conservèrent que sept minutes, le temps pour Ruben Neves d’égaliser sur penalty.
La suite de la rencontre fut équilibrée entre deux équipes volontaires mais maladroites dans le dernier geste. Madrilènes et Saoudiens ont frappé respectivement à 19 et 13 reprises, mais n’ont cadré que sept fois pour les premiers, quand les seconds n’ont sollicité Thibaut Courtois que deux fois, dont une pour aller chercher le ballon au fond de ses filets. "Xabi veut appliquer sa façon de jouer, une façon différente d’attaquer, de défendre. Voilà ce qu’on va essayer de faire et chercher. On sort de quatre ans avec Ancelotti où on avait des automatismes, donc maintenant on essaye de changer ces automatismes pour s’adapter à ce que veut le coach. Mais ce n’est pas en quatre jours qu’on va y arriver parfaitement. On regarde des vidéos, on parle beaucoup, on va beaucoup apprendre de ce match et progresser", a cherché à tempérer le gardien belge, dont nous avons appris qu’il devrait prolonger son contrat avec le Real Madrid à l’issue de la compétition.
"Il s’agit d’un processus"
Un appel à la patience qu’a aussi voulu passer Xabi Alonso. "Celui qui pensait que tout allait fonctionner parfaitement, eh bien il se trompe. Nous savions que certaines choses allaient bien fonctionner, mais qu'il y allait avoir d'autres choses sur lesquelles nous devons continuer à travailler pour nous améliorer", a-t-il lancé en conférence de presse. Une manière de rappeler que la magie n’existe pas et que la révolution espérée et voulue ne se fera pas du jour au lendemain. Après tout, le manager basque n’a l’intégralité de son groupe à disposition que depuis quelques jours. Assez pour lui exposer ses principes, trop peu pour qu’ils soient appliqués comme souhaité. "La deuxième période a été bien meilleure que la première. En première, nous avons manqué de beaucoup de choses. Nous en avons discuté. J’ai aimé la réaction ensuite. Nous avons été capables de changer de rythme, d’avoir plus de contrôle et de jouer dans la moitié de terrain adverse. Évidemment, il s'agit d'un processus, tout prend du temps. Nous devons prendre les points positifs et regarder les points négatifs afin d'apprendre", a-t-il poursuivi.
Le discours aurait certainement été différent si Federico Valverde avait transformé le pénalty obtenu juste avant la fin du temps réglementaire ; mais l’Uruguayen n’y est pas parvenu. Peut-être une bonne chose, finalement, si l’on se place dans une logique à long terme. Après tout, ce match nul ne remet pas en cause la suite de sa compétition et pourrait même l’aiguillonner assez pour provoquer une réaction. La patience est une vertu, dit l’adage. Plus que jamais, le Real Madrid va devoir l’apprendre, comme son impatient environnement.