Le moment fatidique approche. Au bout d’une saison historique riche en émotions et en trophées, le Paris Saint-Germain aborde son dernier défi : la Coupe du monde des clubs. Dimanche soir, le récent champion d’Europe, de fait déjà qualifié pour la prochaine édition si elle a bien lieu comme le souhaite la FIFA, entrera en lice face à l’Atlético de Madrid. Un premier match pour donner le ton et savoir si l’élan de Munich se prolonge.

"L'équipe a pris un nouvel élan"

Avant le début des festivités, le club parisien fait figure de favori pour le titre, selon tous les observateurs. Un statut que certains donnent également au Real Madrid. Certes moins en réussite que les saisons précédentes et surtout en difficulté sur le terrain, où il a notamment subi la loi du FC Barcelone à quatre reprises, le club merengue veut croire en sa chance. Alors qu’il s’apprête à commenter pour le public espagnol la compétition, Guti verrait bien les deux équipes se disputer la victoire finale le 13 juillet prochain. "Je vois une finale PSG-Real Madrid", ose-t-il dans un entretien accordé à Marca, avant de poursuivre sur le club espagnol. "La saison du Real Madrid est toujours mesurée par la Liga et la Ligue des champions. Mais il est vrai que ce tournoi est un moment fort, car c'est le premier. Chaque club aime être considéré comme le premier champion. Avec l’arrivée de Xabi Alonso et des nouveaux joueurs, l'équipe a pris un nouvel élan et je pense qu’elle a ses chances."

S’il est si enthousiaste quant au potentiel madrilène, c’est avant tout en raison de la présence sur le banc du champion du monde 2010. Un homme qu’il a pu côtoyer une saison dans le vestiaire merengue et dont la trajectoire ne le surprend pas. "À cause de son poste et de sa façon de parler sur le terrain. Il essayait toujours de positionner ses coéquipiers, de donner des instructions. Il parlait beaucoup !", se souvient Guti qui voyait déjà dans le joueur l’entraîneur qui sommeillait. "C'est un homme de la maison", se réjouit-il encore.

"Luis Enrique est sincère, pour le meilleur et pour le pire"

Admiratif de son ancien partenaire, Guti l’est aussi de Luis Enrique. Pour lui, aucun doute, le technicien asturien du Paris Saint-Germain est l’entraîneur de l’année. "C'est un entraîneur formidable. Il l'a déjà prouvé à Barcelone et avec l'équipe nationale, même si cela s'est terminé d’une manière que personne n’aurait appréciée. Son style de jeu est engageant, et s'il engage les joueurs, les résultats viendront. Pour moi, c'est sans aucun doute l'entraîneur de l’année", reconnaît-il avant d’ajouter le trait de caractère qu’il apprécie particulièrement chez l’ancien sélectionneur de la Roja. "Luis Enrique est sincère, pour le meilleur et pour le pire. Il dit toujours ce qu'il pense."

Une personnalité entière et passionnée que l’ancien joueur du Real Madrid espère bien voir croiser celle du Basque le mois prochain en finale de la Coupe du monde des clubs, pour un choc forcément alléchant sur fond d’éloge de la méthode espagnole.