Les kilts seront de sortie dans sept mois en Amérique. Au terme d’une rencontre aussi spectaculaire que rocambolesque, et d’un finish complètement fou réalisé dans une ambiance incandescente ce mardi à Glasgow contre le Danemark, l’Écosse est parvenue à valider son ticket pour la Coupe du monde (4-2). Devant au score avant d’être rejointe par une vaillante et accrocheuse formation danoise à dix minutes du terme (2-2), la Tartan Army a fait la différence par deux fois dans le temps additionnel pour arracher la première place du groupe C, devant son adversaire du soir. Une frappe brossée de Kieran Tierney depuis l’extérieur de la surface et un lob magistral signé Kenny McLean du rond central ont permis à l’Écosse de signer un retournement de situation fou et historique.

Incapable de se qualifier pour la plus grande compétition internationale depuis 1998, la sélection écossaise met effectivement fin à une longue disette de 27 ans. De quoi forcément ravir les dizaines de milliers de supporters amassés dans les tribunes de Hampden Park, qui avaient d’ailleurs annoncé la couleur en amont de cette partie en entonnant un vibrant “Flower of Scotland”, et le capitaine emblématique de la sélection, Andy Robertson. “Cela résume bien cette équipe, ne jamais abandonner. Nous continuons à nous battre jusqu’à la fin, c’est l’un des matchs les plus dingues”, a ainsi réagi sur BBC Scotland l’homme aux 90 sélections avec l’Écosse. Très enthousiaste à l’idée de savoir qu’il pourra enfin participer à son premier Mondial, le joueur de Liverpool est également apparu très ému, voire chamboulé.

Une pensée pour Jota

À l’issue du coup de sifflet final, Andy Robertson a en effet eu une pensée à l’attention de Diogo Jota, son ancien partenaire sur les rives de la Mersey qui a tragiquement disparu l’été dernier dans un accident de voiture aux côtés de son frère. Très proches, les deux compères évoquaient régulièrement la possibilité de disputer une première Coupe du monde. “Je crois que je l’ai bien caché, mais aujourd’hui, j’étais complètement bouleversé. Je sais qu’à mon âge, ce sera ma dernière chance de participer à la Coupe du monde. Je n’arrêtais pas de penser à mon ami Diogo Jota aujourd’hui. On a tellement parlé de la Coupe du monde ensemble. Il n’a pas joué celle au Qatar à cause d’une blessure, je n’y étais pas non plus”, explique-t-il la voix tremblante avant de poursuivre.

“L’Écosse n’y est jamais allée (depuis 1998) et on a toujours discuté de ce que ça ferait d’aller à cette Coupe du monde. Et je sais qu’il est quelque part à me regarder avec un sourire aujourd’hui. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à lui toute la journée, du coup j’ai eu un petit moment de faiblesse dans ma chambre tout à l’heure. Mais comme je l’ai dit, je crois que je l’ai bien caché aux gars, et je suis vraiment content que ça se soit terminé comme ça”, conclut celui qui aura vécu une soirée riche en émotions et ce à plus d’un titre. Dans sept mois, Andy Robertson traversera ainsi l’Atlantique pour tenter de porter haut les couleurs de l’Écosse, mais aussi pour honorer la mémoire de Diogo Jota.