« L’Importance d’être constant ». Memphis Depay serait bien avisé d’avoir cette pièce d’Oscar Wilde sur sa table de chevet, même si elle ne parle pas vraiment d’irrégularité chronique. Le mal dont « souffre » pourtant l’ailier néerlandais depuis son arrivée à l’OL. Mais également depuis ses années passées au PSV Eindhoven puis à Manchester United. Les supporters lyonnais ont bien imprimé cette donnée et ont certainement commencé à l’accepter. Mais en l’absence de Nabil Fekir à Moscou pour le 8^ème de finale aller de la Ligue Europa ce jeudi (en exclusivité à 19h00 sur beIN SPORTS 1), l’OL a plus que jamais besoin d’avoir un Memphis au niveau de certaines de ses prestations, même en sortie de banc.

Comme celle éblouissante face à Villarreal mi-février, lors d’un 16^ème aller qui l’avait vu inscrire un missile dont il a le secret. « Si Memphis fait ce qu'il a fait jeudi sur 90 minutes, alors il deviendra un très, très grand joueur », avait même lâché dans la foulée Bruno Genesio, un coach qui ne doit jamais être vraiment serein quand il couche son nom sur son onze de départ.

« C’est un garçon sur lequel on ne peut pas compter sur l’ensemble d’une saison, d’une série de matchs, confirme Patrice Ferri, consultant beIN SPORTS. Il va pouvoir faire des matchs totalement explosifs ce week-end à Montpellier (1-1) où je l’ai trouvé très bon, et puis, le match d’après, on ne sait pas ce qu’il va se passer... Mais ceci dit, il n’y a pas tromperie sur le produit. Il a fait la même chose quand il était à Manchester United : les trois premiers mois, il a tout cassé et après, il a disparu. Totalement. »

Avec ses 12 buts et 9 passes décisives en 38 matchs toutes compétitions confondues, l’ailier gauche a déjà fait mieux que la saison passée, lorsqu’il avait compilé 5 buts et 8 passes décisives en 26 rencontres entre ManU et l’OL qu’il avait rejoint en janvier 2017. Le bon et le beaucoup moins bon ou comment résumer la carrière de Depay, un joueur qui a parfois tendance à se compliquer la vie sur le terrain et à mener des actions « la tête dans le guidon ».

« Il a besoin d’épurer un peu son jeu mais, d’un autre côté, c’est ce qui fait aussi sa spécificité : il est difficilement prévisible, le consultant beIN SPORTS. S’il est dans un bon jour, il est extrêmement dangereux, il est puissant, il a une grosse frappe, il aime aller provoquer et dribbler. C’est un puzzle ce joueur : si le puzzle se met bien en place, ça te fait un garçon absolument incroyable. Mais c’est un vrai travail de coaching qu’il faut faire avec lui ! »

Très critiqué actuellement alors que Lyon n’est plus présent en coupes nationales et voit le podium en L1 s’éloigner, Bruno Genesio va-t-il bénéficier du Depay des grands soirs dès ce déplacement très périlleux au CSKA Moscou ? « Les entraîneurs, c’est pile ou face quand ils lui donnent le maillot… », conclut Patrice Ferri. Espérons pour les Lyonnais que la pièce tombera du bon côté en Russie…

Le missile de Depay face à Villarreal : 

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