Jürgen Klopp n’a toujours pas digéré. Deux mois après la finale de la Ligue des champions, perdue par Liverpool face au Real Madrid (1-3), le manager des Reds est revenu sur le geste très limite de Sergio Ramos sur Mohamed Salah en première période. Une charge qui a contraint le technicien allemand à remplacer l’attaquant égyptien, sa meilleure arme, dès la demi-heure de jeu. "Si vous le revoyez et que vous n’êtes pas pour le Real Madrid, vous trouverez ça impitoyable et brutal", lâche-t-il.

Sur le coup, l’arbitre de la rencontre, M. Mazic, n’a même pas jugé bon de donner un carton jaune au défenseur merengue. Une décision incompréhensible pour le coach liverpuldien. "J’ai vu l’arbitre diriger de grands matches à la Coupe du Monde et plus personne n’a vraiment repensé à ça ensuite. Mais dans une situation comme celle-là, quelqu’un doit mieux juger", déplore l’ancien entraîneur de Dortmund, qui espère que l’assistance vidéo évitera, à l’avenir, de revivre ce genre d’injustice.

Ramos tel "un lutteur"

"Si la VAR arrive, c’est le genre de situation qu’il faudra revoir. Pas pour donner un carton rouge, mais pour revoir l’action et dire: ‘c’était quoi ça ?’ Parce que c’était violent, estime-t-il. Je ne suis pas sûr de vivre à nouveau ce genre d’expérience: de mettre un coup de coude au gardien (Loris Karius a subi une commotion cérébrale après un contact avec Sergio Ramos, ndlr), de mettre le buteur à terre au milieu de terrain comme un lutteur et ensuite de gagner le match. C’était ça, l’histoire de ce match."

  Sergio Ramos a dit beaucoup de choses après le match que je n’ai pas aimées Jürgen Klopp

S’il en veut aux officiels, qui n’ont pas sanctionné ces fautes, Jürgen Klopp reste aussi profondément en colère contre le capitaine madrilène: "Sergio Ramos a dit beaucoup de choses après le match que je n’ai pas aimées. Il a dit: ’Peu importe, qu’est-ce qu’ils veulent ? C'est normal’. Non, ce n'est pas normal. Si on rassemble toutes les actions de Ramos, il y en a beaucoup. L’année précédente contre la Juventus, il était responsable du carton rouge de (Juan) Cuadrado. Personne n’en a parlé."

"C’est comme si nous, le monde entier, acceptions le fait que l’on puisse utiliser toutes les armes possibles pour gagner un match. Les gens attendent probablement de moi que je fasse la même chose, mais je ne le ferai pas, assure-t-il. Les gens vont dire que je suis faible, un mauvais perdant ou un pleurnicheur, mais c’est n’est pas le cas. Je l’accepte. Ce n’est pas comme si je me réveillais tous les matins en pensant à Sergio Ramos !" La cicatrice, malgré tout, n’est visiblement pas refermée.