Le « Super Clay Slam » pour Nadal ?
Vainqueur à Monte-Carlo et Barcelone, Rafael Nadal est lancé pour s’accaparer un 11e titre du côté de Roland-Garros. Mais peut-il au passage signer un mythique quintuplé sur sa surface préférée ?
Seulement 21 jeux dont un seul break concédé en moins de sept heures passées sur le court, voilà le bilan aux allures de promenade de santé dont peut se vanter le « King of Clay » au terme de sa balade sur le Rocher. Depuis, il a ajouté le tournoi de Barcelone à son tableau de chasse. Si l’on cumule les trois semaines passées avec ses dernières apparitions sur ocre (Roland-Garros 2017 + Coupe Davis 2018), le Taureau des Baléares affiche un bilan tout simplement hallucinant d’une vingtaine de victoires dont 45 sets remportés d’affilée et ce, qui plus est, sans avoir eu à disputer le moindre tie-break ! En somme, Nadal rime toujours avec phénoménal.
Seul sur terre, Nadal sans rival !
Avec de tels chiffres, on serait tenté de penser que l’ogre majorquin a peut-être bénéficié de circonstances favorables, à l’instar de son sacre à l’US Open 2017 où il s’était imposé sans avoir croisé le moindre Top 10. Mais il n’en est rien… Sur terre battue depuis Roland-Garros l’an dernier, l’Espagnol a enquillé des succès à la pelle face à ses principaux rivaux : deux corrections face à Dominic Thiem (le dernier à avoir commis l’affront de le faire chuter sur terre à Rome l’année passée) et une impressionnante série de démonstrations en tout genre face à Dimitrov, Nishikori, Wawrinka et Zverev (pour ne citer qu’eux). Si l’on ajoute à cela le difficile retour aux affaires de Djokovic (le seul qui pouvait réellement lui poser des problèmes ces dernières années), ne cherchez plus : sur terre battue, Nadal est sans rival.
La voie royale pour Nadal ?
Au vu de la situation actuelle, on peut donc légitimement se demander si Rafael « Fatal » n’est pas en mesure de réussir cette saison ce que personne (même lui) n’a encore jamais réussi, à savoir remporter les cinq plus gros tournois de la saison sur la surface orangée : Monte-Carlo, Barcelone, Madrid, Rome et RG (Roland-Garros). Depuis 2009 (date à laquelle le Masters 1000 de Madrid est passé sur terre battue), Nadal a déjà caressé quatre fois du doigt cet exploit sans jamais le réaliser (source Wikipédia) :
2010 : quadruplé Monte-Carlo/Rome/Madrid/Roland-Garros
2012 : quadruplé Monte-Carlo/Barcelone/Rome/Roland-Garros
2013 : quadruplé Barcelone/Madrid/Rome/Roland-Garros
2017 : quadruplé Monte-Carlo/Barcelone/Madrid/Roland-Garros
Seule une blessure pourrait lui être fatale…
Alors 2018 sera-t-elle la saison où Rafa aura tout raflé ? Après son succès à Barcelone, ses participations à Madrid et Rome sont en tout cas programmées. En outre, après un début de saison délicat et plombé par les pépins physiques, Nadal (bien que toujours n°1) n’est encore qu’au pied du podium (4e derrière Federer, Del Potro et Cilic) à la Race. Et quoi qu’il en dise, la course au trône mondial en fin d’année fait certainement toujours partie de ses (grandes) priorités. Par conséquent, avant de basculer sur gazon puis sur dur en fin de saison (des revêtements beaucoup plus dangereux pour lui), le Matador de Manacor aurait tout intérêt à capitaliser au taquet. Sauf blessure, le quintuplé sur « clay » semble donc plus que jamais à sa portée.
Lionel Ladenburger
Retrouvez ses articles sur YourZone.