"Quand on perd, on ne se bourre pas la gueule"
La soirée mouvementée d’une partie des Bleus après le revers en Ecosse, dimanche, dans le cadre du Tournoi des 6 Nations n’a pas manqué d’éclabousser l’ensemble du rugby français. Sollicité par L’Equipe ce mercredi, le président de Clermont, Eric de Cromières, dresse un état des lieux sans langue de bois aucune, lui qui compte dans sa formation des internationaux directement impliqués et fraîchement exclus du XV de France.
"J'ai vu mes joueurs (Rémi Lamerat et Arthur Iturria), un mardi, l'autre mercredi. Ils regrettent la situation dans laquelle ils se sont trouvés. Evidemment, je ne les ai pas félicités. Je leur ai rappelé, et Franck Azema aussi, qu'ils entachent l'image de l'équipe de France et de l'ASM. Mais est-ce que le management de l'équipe de France a été clair ? Les joueurs nous disent: ‘On n'a pas eu d'instruction pour savoir si on pouvait sortir ou pas’. Avec Azema, on leur a dit: ‘Quand on perd, on ne sort pas’. Et on ne se bourre pas la gueule !"
Dans le flou, le patron auvergnat approuve l’initiative de la FFR, qui ce mercredi soir annonce l’ouverture d’une enquête en interne. "On ne peut pas porter un jugement a priori. Il doit y avoir une enquête, je suppose, pour savoir ce qui s'est passé. On ne s'est donc pas encore penché sur une éventuelle sanction. Arthur Iturria est rentré seul, est tombé dans la chambre, sur la table de nuit. Même si cette version paraît idiote, Sébastien Vahaamahina (son compagnon de chambrée) la confirme." Et Eric de Cromières de conclure: "Avant de statuer sur la responsabilité plus ou moins grande des joueurs, on a demandé à voir la vidéo de l'hôtel pour montrer que le joueur n'avait pas le nez cassé en rentrant. Ce n'est pas pareil de tomber sur une table de nuit que se mettre une peignée dans la rue."