Les Bleus prennent une autre claque
Le XV de France a conclu sa tournée en Nouvelle-Zélande par une nouvelle défaite assez large face aux All Blacks (49-14), samedi, à Dunedin. Les Bleus ont bien joué une mi-temps, avant de craquer.
Il est temps que la fin de saison arrive. Le XV de France a subi une nouvelle défaite face aux All Blacks, la troisième sur cette tournée, la 14e de rang face aux champions du monde, qui n'ont plus été battus par les Bleus depuis juin 2009. Après la claque d'Auckland (52-11), et la belle réaction d'orgueil de Wellington (26-13 en jouant pratiquement tout le match à 14, les hommes de Jacques Brunel ont continué de souffler le chaud et le froid en réussissant une belle première mi-temps avant s'écrouler au retour des vestiaires pour concéder un revers encore une fois assez large (49-14).
Dommage, donc, car les Bleus ont réalisé 40 premières minutes de très bonne qualité, au moins sur le plan offensif, avec des longues séquences de possession de balle, dans l'avancée, concrétisées à deux reprises par un essai de Baptiste Serin (0-7, 12e), très vite entré en jeu à la place de Morgan Parra (probable commotion), puis un autre du revenant Wesley Fofana (14-14, 28e). Le problème c'est que, dans l'autre sens, les All Blacks ont trouvé la faille dès qu'il se sont approchés de l'en-but tricolore, en marquant sur des actions à une passe conclues par Ben Smith (7-7, 16e) ou par l'ouvreur Damian McKenzie (21-14, 31e), ou encore sur un ballon porté aplati par Matt Todd (14-14, 23e).
Quand ils font jeu égal avec la meilleure équipe du monde, les Bleus sont menés de 7 points à la mi-temps. Alors, quand ils reviennent en seconde période sans ressources physiques, il n'est pas étonnant de les voir prendre l'eau, encaisser un doublé de McKenzie, sur une percée en solitaire (28-14, 47e), et surtout un triplé de Rieko Ioane (53e, 59e, 65e), qui portera le score jusqu'à un cinglant 49-14 que l'on commence à s'habituer à voir dans les confrontations entre les Kiwis et les Bleus, pour qui cette seconde période était sans doute cette de trop, avant les vacances.
On accordera aux hommes de Jacques Brunel, dans un contexte peu évident (à l'extérieur, en fin de saison), le fait d'avoir réussi trois mi-temps sur six, globalement. Mais les trois autres viennent clairement plomber le bilan et donner l'impression d'un verre à moitié vide.