NBA - [J-20] Surplace ou sursaut pour les Charlotte Hornets ?
Les arrivées de Tony Parker et d’un nouveau coach aux côtés de Nicolas Batum changeront-t-elles la donne chez les Hornets ? Leur place en Playoffs est en effet loin d’être garantie.
Jamais deux sans trois ? L’expression risque d’être bannie dans la Caroline du Nord ! Les Hornets restent en effet sur deux campagnes à 36 victoires pour 46 défaites. Insuffisant pour valider leur billet pour les Playoffs. L’été a été marqué par une refonte interne mais cela sera-t-il assez pour retrouver la post-season ? C’est la grande question à Buzz City. Passé par les Lakers, Mitch Kupchak a pris les commandes de la franchise de Michael Jordan en tant que General Manager et a installé James Borrego, un ancien disciple de Gregg Popovich aux Spurs, en tant que coach.
L’ère de Steve Clifford, parti depuis à Orlando, a ainsi logiquement pris fin, un nouveau cycle apparaissant indispensable. Après une expérience malheureuse en tant qu’intérim à Orlando en 2015 (10 victoires pour 20 défaites), Borrego a, à 40 ans, enfin une opportunité en or pour prouver qu’il peut amener un groupe correct en Playoffs. Pour cela, Tony Parker a débarqué dans ses valises après évidemment être devenu une légende du côté de San Antonio. Son leadership ne peut être que bénéfique pour une équipe qui en manquait cruellement ces derniers mois (voir plus bas).
Nicolas Batum ne peut que se satisfaire de voir débarquer son ancien collègue de l’équipe de France, lui qui est à nouveau attendu au tournant après une saison tronquée par les blessures (64 matchs disputés seulement) et décevante sur le parquet (11,6 points en 31 minutes en moyenne par match). Le Tricolore va néanmoins retrouver un poste d’ailier alors qu’il avait été décalé à l’arrière par Clifford.
Le départ de Dwight Howard va faire mal
Si le néo-All Star Kemba Walker (voir plus) est assuré d’être titulaire à la mène, Jeremy Lamb est pressenti pour débuter au poste 2 mais Malik Monk a les qualités pour lui chiper la place au cours de la saison. Finalement, c’est surtout à l’intérieur que le bât blesse, surtout après le départ de Dwight Howard vers Washington. Certes, l’ancien pivot d’Orlando n’est clairement pas un homme de vestiaires mais son gros double-double de moyenne de l’an passé (16,6 points et 12,5 rebonds) va manquer à la raquette.
Cinq hommes vont ainsi se battre pour les deux places restantes : Marvin Williams, qui part avec une longueur d’avance pour débuter en 4, Frank Kaminsky, Cody Zeller, Bismack Biyombo, chargé d’apporter son énergie défensive, et le rookie Miles Bridges. Ce dernier a impressionné son monde en Caroline du Nord et pourrait rapidement avoir beaucoup de temps de jeu. Au point que ce poste 3 naturel, qui va certainement jouer en 4, est pressenti pour devenir sixième homme au cours de la saison. Bref, le flou règne à Charlotte avec le nouveau staff et des ambitions forcément revues un peu à la baisse après deux échecs cuisants consécutifs.
Jacques Monclar : "Des Hornets revanchards !"
Tony Parker là pour faire de la figuration ?
Alors que Manu Ginobili a décidé de raccrocher pour de bon, Tony Parker a lui décidé de s’offrir un dernier défi en NBA. A 36 ans, le dirigeant de l’ASVEL a mis un terme à sa folle aventure à San Antonio pour filer du côté de Charlotte. Descendu à 19,4 minutes en moyenne la saison passée pour 7,7 points et 3,5 passes (les plus mauvaises stats de sa carrière), TP va avoir un rôle de mentor pour Kemba Walker. Et offrir une solution très intéressante pour James Borrego en sortie de banc afin de gérer le tempo et même pour terminer certains matchs aux côtés de Kemba. « On en a beaucoup discuté avec "JB". Il veut que j'aie la possibilité parfois de finir les matchs, il veut vraiment que je sois prêt, a confié le Français dans L’Equipe il y a quelques jours. Il compte sur moi, il veut que je sois un leader pour cette jeune équipe. »
Un coach qui le connaît évidemment très bien après avoir été donc assistant de Popovich entre 2003 et 2010. Toutefois, le temps de jeu du Tricolore devrait avoisiner les 15 minutes de jeu en moyenne, avec des ambitions forcément revues à la baisse : « Ça fait 17 saisons de suite que je fais les Playoffs, on ne se posait même pas la question, ce n'était pas un objectif, alors que là, c'est l'objectif ! Mais en être là à ce stade de ma carrière, c'est tout de même un challenge excitant. J'ai tout gagné dans ma carrière. Avoir la possibilité d'aider un groupe, tenter d'atteindre un objectif tous ensemble, c'est ça finalement le but dans un sport collectif (…) Je ne me mets pas de pression. Mon objectif, c'est de prendre du plaisir et me dire que chaque ville où je vais aller, c'est peut-être la dernière fois. »
C’est presque une petite surprise de voir Kemba Walker débuter la saison avec les Hornets. Pourtant, son dernier exercice lui a permis, à 28 ans, d’acquérir le statut d’All-Star en plus d’être devenu le meilleur marqueur de l’histoire de la franchise. Avec 22,1 points, dont 2,9 tirs primés (à 38,4%), et 5,6 assists par match, celui qui a notamment planté 47 points face à Chicago et 46 à Memphis a assumé son statut de star de l’équipe, même si cela n’a pas suffi pour accrocher les Playoffs.
Oui mais voilà : son contrat s’achèvera l’été prochain et il deviendra agent libre. Avec potentiellement la perspective de le voir s’envoler sans contrepartie. Mitch Kupchak a désormais quelques mois pour réfléchir à lui donner ou non un contrat max et le conforter dans son rôle de « franchise player ». Ou à monter un trade afin de repartir sur de nouvelles bases.
Kemba Walker affirme vouloir rester en Caroline du Nord, lui qui est régulièrement annoncé du côté des Knicks, son équipe de cœur. Natif du Bronx, le meneur vient d’acheter une nouvelle maison du côté de Charlotte et a vu d’un très bon œil l’arrivée de Tony Parker pour lui faire passer un nouveau palier. Le jeu devrait d’ailleurs s’accélérer avec l’arrivée de Borrego, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour lui.
Meneurs : Kemba Walker, Tony Parker, Devonte' Graham
Arrières : Jeremy Lamb, Malik Monk
Ailiers : Nicolas Batum, Michael Kidd-Gilchrist, Miles Bridges, Dwayne Bacon
Ailiers forts : Marvin Williams, Frank Kaminsky
Pivots : Cody Zeller, Bismack Biyombo, Willy Hernangomez
10ème de la Conférence l’Est
Un nouveau coach, quelques retouches intéressantes comme l’arrivée de TP, mais encore des manques, notamment dans le secteur intérieur pour les Hornets. L’objectif Playoffs semble tout de même jouable si Kemba Walker poursuit sur sa lancée et que des joueurs majeurs comme Nicolas Batum évitent de trop passer de temps à l’infirmerie.