En un quart d'heure de jeu, c'était plié... Si les Bretons avaient attendu la fin du premier acte pour planter deux banderilles dans le dos des Marseillais au Vélodrome dimanche dernier, ils ont cette fois-ci mis la machine en route rapidement. Et contrairement à ce qui avait pu se passer sur le Vieux Port, où le SRFC avait été rejoint (2-2), c'est la victoire qui est venue récompenser Clément Grenier et les siens contre les Girondins de Bordeaux, en match décalé de la 4e journée de Ligue 1. Les hommes de Sabri Lamouchi ont triomphé (2-0), grâce à des buts de Benjamin André (12e) et Ramy Bensebaini (16e).

A chaque fois, les Rouge et Noir ont su exploiter une apathie pour le moins saisissante de l'arrière-garde bordelaise sur corner. Benoît Costil, qui revenait sur la pelouse de son ancien club, a littéralement été abandonné par son arrière-garde et a forcément passé une après-midi compliquée. Au même titre que Jimmy Briand, lui qui a été formé à Rennes et n'a pas dû prendre beaucoup de plaisir à la pointe de l'attaque girondine. Peut-être s'est-il consolé à sa sortie du rectangle vert, quand le public local l'a applaudi... Car pour le reste, le FCGB n'a rien montré ou presque, surtout durant le premier acte.

Eric Bedouet a eu beau s'égosiller sur le bord du terrain, rien n'y a fait. Et s'il y a eu une réaction d'orgueil dans le second acte, le collectif n'a pas montré les même vertus qu'au Matmut Atlantique dimanche dernier contre l'AS Monaco (2-1), loin s'en faut... Younousse Sankharé et consorts n'ont pas existé ou presque, sonnés par cette entame catastrophique, et surtout visiblement très entamés sur le plan physique, la faute sans doute au match de jeudi dernier en Ligue Europa face à La Gantoise. Mais les Rennais ont aussi fait preuve de sérieux, comptant par ailleurs sur des éléments toujours aussi importants tels que Benjamin Bourigeaud ou Ismaïla Sarr, alors que Jordan Siebatcheu a eu des opportunités mais n'a pas marqué. La nouvelle recrue Mbaye Niang est entrée en jeu sous les yeux de son nouveau coéquipier, un Hatem Ben Arfa tout sourire dans les tribunes du Roazhon Park. Si l'ancien Parisien retrouve le niveau qui était le sien à Nice, ça pourrait faire des étincelles à Rennes dans les semaines et mois à venir...