Ligue 1 : Le nouveau cycle de Paris
Avec son nouveau coach Thomas Tuchel sur le banc et un effectif pour le moment très peu renouvelé, le Paris Saint-Germain aborde la reprise du championnat dans le costume de grandissime favori.
Paris et Thomas Tuchel, saison 1. Le champion de France en titre a débuté une nouvelle ère cet été avec l’intronisation de l’entraîneur allemand au Parc des Princes. Passé auparavant par Mayence puis le Borussia Dortmund, avec qui il a remporté une Coupe d’Allemagne en 2017, le coach de 44 ans va vivre sa première expérience aux commandes d'un top club européen, avec pour objectif évidemment de remporter la Ligue 1, mais aussi de re-franchir un palier en Ligue des Champions, après deux éliminations successives en huitièmes de finale.
Pour arriver à ces fins, Tuchel va disposer d’un effectif pour l’instant très peu modifié, puisque le Mercato parisien n’a pas encore décollé en-dehors de la signature au poste de gardien de Gianluigi Buffon. Après avoir écrasé le dernier exercice hexagonal sous les ordres d’Unai Emery (93 pts, 29 victoires, meilleure attaque et meilleure défense du championnat), le PSG se cherche de nouveaux défis que la France ne semble pas pouvoir lui offrir. Reste le rêve de remporter une C1 tant convoité par les dirigeants et les supporters.
Arrivées : G.Buffon (Juventus)
Départs : J.Pastore (AS Roma), Y.Berchiche (Athletic Bilbao), G.Krychowiak (Lokomotiv Moscou), H.Ben Arfa, J.Ikone (Lille), O.Edouard (Celtic), L.Callegari (Genoa), T.Motta
0 - Comme le nombre de joueur « acheté » par Paris pendant ce Mercato. Gianluigi Buffon a rejoint la formation parisienne libre après la fin de son contrat avec la Juventus, pour le reste, le club a seulement enregistré des retours de prêt (Guedes, Bahebeck, Diaby).
Quelle patte pour le PSG de Tuchel ?
Avec sa défense à trois, le Paris Saint-Germain version Thomas Tuchel titille la curiosité des observateurs. Mais plus qu’un système de jeu à trois ou quatre défenseurs, le PSG du coach allemand sera avant tout scruté pour son animation de jeu sur le terrain. Plus verticale durant la deuxième année du mandat d’Unai Emery, dû notamment aux recrutements de Neymar et Kylian Mbappé, le club parisien n’a pas nécessairement besoin de se ré-inventer pour survoler la Ligue 1.
En revanche, la propension de l’équipe à se transcender dans les grands rendez-vous, européens notamment, sera indubitablement un objectif majeur de Tuchel. Tout comme la capacité de l’ex-technicien de Dortmund à fédérer son groupe autour de ses idées et préceptes de jeu. Deux points où son prédécesseur espagnol avait échoué.
Il est champion du Monde, champion de France, mais pas encore champion d’Europe. A 19 ans, le prodige de Bondy a volé la vedette à son coéquipier Neymar durant le Mondial, et ce sera peut-être aussi le cas en Ligue 1 tant le potentiel de l’attaquant tricolore paraît sans limite, mais aussi en C1 où le club de la capitale veut enfin cette année dominer le continent. Ses 13 buts et 7 passes décisives sur le championnat précédent ne semblent être qu’un avant-goût de ce que peut offrir le nouveau numéro 7 parisien à son club. Avec Neymar, le Français sera l’attraction de ce nouvel exercice. Un duo de superstars à même de porter Paris sur le toit de l’Europe ?
Il est l’un des grands gagnants des matchs de préparation. S’il n’est pas attendu pour être dans le onze de départ type de Thomas Tuchel, Christopher Nkunku (20 ans) possède tout de même une grosse carte à jouer cette saison. Parce que le coach allemand apprécie beaucoup son profil, mélange de milieu relayeur/travailleur et de milieu offensif efficace dans la percussion et la finition.
Parce qu’aussi le calendrier très fourni du PSG obligera Tuchel à s’appuyer sur quelques hommes de base du banc, dont Nkunku sera l’un des leaders. Le joueur formé au club a pris de l’importance dans la rotation de l’équipe la saison dernière, avec 20 matchs au compteur (4 buts). Son total devrait encore progresser sur cet exercice et atteindre la barre des 30 rencontres, pour s’affirmer comme une alternative crédible avec Giovani Lo Celso à l’inamovible duo Verratti-Rabiot dans l'entrejeu.
« C’est vraiment une grande personne. Il est proche de tous les joueurs. Il a le sourire, c’est la meilleure façon de bien travailler. » Marco Verratti à propos de son nouvel entraîneur Thomas Tuchel.