Si Manchester City, leader implacable de la Premier League devant les voisins de Manchester United, domine de la tête et des épaules la saison en Angleterre, les fans des clubs londoniens font grise mine. Sans même parler des faillites de West Ham et Crystal Palace, les cadors de la capitale Tottenham, Arsenal et Chelsea, réduits à ramasser les miettes, ont bien du mal à emballer leurs supporteurs.

Une finale de League Cup serait un maigre lot de consolation pour des Blues, champions en titre, et presque inespérée pour des Gunners en pleine décrépitude. Contrainte d’en passer par un « replay » en Cup après son nul sur le terrain de Norwich (0-0), l’équipe d’Antonio Conte est cet hiver à peine plus fringante que la formation d’Arsène Wenger, marquée par son élimination historique trois jours plus tôt du côté de Nottingham Forest (4-2) dès le troisième tour de la compétition.

Le fantôme de Lacazette 

Après deux matches nuls en Premier League (0-0, 2-2) et une victoire aux tirs au but d’Arsenal dans le Community Shield (1-1, 4 t.a.b. à 1), les deux rivaux n’ont à Stamford Bridge une fois encore pas su se départager dans le temps réglementaire cette saison. Dans un match indigne d’un grand choc entre deux grands d’Angleterre, les stars ont pointé aux abonnés absents: Eden Hazard et Alvaro Morata, qui auront disparu de la circulation au fil du match, d’une part, Alexandre Lacazette, titulaire et préféré à un Alexis Sanchez objet de toutes les rumeurs…, qui aura traversé son match comme une âme en peine. Avec une seule et unique occasion non cadrée (23e), avant d’être remplacé par le Chilien peu après l’heure de jeu (65e).

Le reste, c’est Chelsea incapable de prendre le meilleur sur cette triste équipe d’Arsenal, malgré près d’une vingtaine de tirs, dont une demi-douzaine cadrée, sur le but d’un David Ospina impeccable, sauvé par son poteau sur une tentative de Victor Moses (28e) et de loin meilleur Gunner sur le terrain. En face, il n’y a bien que l’incomparable N’Golo Kanté à avoir surnagé pour assumer sa réputation ; le poumon des Blues aurait même pu emporter la décision sur un coup-franc de Cesc Fabregas et la frappe de l’ancien Caennais depuis l’extérieur de la surface (37e). Tout ce petit monde se retrouvera dans quinze jours, à l’Emirates Stadium, pour un match retour que les Blues aborderont avec leur match de Norwich à rejouer dans les jambes. Après les fêtes au balcon outre-Manche, ce n’est pas négligeable…