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Equipe de France - 20 ans plus tard, Ba n'a toujours pas digéré
Ecarté sur le tard de la liste des 22 Bleus appelés à devenir champions du monde en 1998, Ibrahim Ba avoue être en colère aujourd'hui encore contre Aimé Jacquet.
Comme les Zinedine Zidane, Fabien Barthez ou Marcel Desailly, Ibrahim Ba était de la sélection initiale d’Aimé Jacquet au printemps 1998, lui qui après une saison probante sous le maillot de l’AC Milan semblait installé en équipe de France. En l’espace d’un an, l’ancien Havrais et Bordelais avait revêtu la tunique tricolore à huit reprises – pour deux buts marqués – si bien que le Mondial 98, à domicile, lui paraissait promis. Pourtant le 22 mai, à trois semaines à peine du début de la compétition, l’intéressé a appris qu’il n’en serait pas. Comme les Nicolas Anelka, Sabri Lamouchi, Pierre Laigle, Martin Djetou et Lionel Letizi.
"C’était brutal. Personne n’était préparé à vivre ça."
"On s’est retrouvés convoqués dans une chambre et on nous a dit: ‘Pour des raisons tactiques et techniques, on ne vous conserve pas’. C’était brutal. Personne n’était préparé à vivre ça. C’était une grande première dans le foot français. Depuis, ça a recommencé avec Raymond Domenech en 2008. Mais je ne souhaite ça à personne", confie Ibrahim Ba dans les colonnes du Parisien ce lundi, à trois jours de l’annonce des Français sélectionnés pour la Coupe du monde 2018. Aussi l’ancien milieu offensif avoue-t-il avoir la rancune tenace à l’encontre d’Aimé Jacquet, le sélectionneur national de l’époque.
"Moi, je vais être franc: je suis toujours en colère contre Aimé Jacquet"
"Le gars qui raconte qu’il est apaisé, je vous assure que, dès qu’il regarde les images de la victoire, il se dit forcément: ‘J’aurais pu y être’. Et cela va être pire pour l’anniversaire des vingt ans. Moi, je vais être franc: je suis toujours en colère contre Aimé Jacquet. […] Il pourra toujours me dire que Christophe Dugarry, qui m’a été préféré, était meilleur. Mais je ne le croirai pas. Et si Dugarry avait été à ma place, lui aussi aurait eu les boules de se voir préférer Ba. […] Je crois vraiment que je méritais ma place parmi les 22. Je le vis toujours comme une injustice. C’est une histoire qui a changé le cours de ma vie. Je ne serai jamais champion du monde. J’aurai toujours l’étiquette de celui qui a failli être champion du monde."