Wissam, avez-vous pensé que vous ne viendriez jamais chez les Bleus ?
J’ai toujours travaillé pour. Je n’ai pas douté, jamais. J’ai toujours donné le maximum pour y arriver.

Qu’avez-vous appris de votre virée en Espoirs, en 2012 ? C’est sans doute une erreur de jeunesse, mais avez-vous eu peur que ça vous pénalise ?
Qui n’a pas fait d’erreur et n’a pas été pardonné ? Ça fait partie de ma vie. Je continuerai à apprendre. Chacun fait des erreurs, et on apprend de ça. Je suis là, j’en suis fier.

Quels sont vos souvenirs de Coupe du monde, en tant que spectateur ou adolescent ? Et quelles sont vos idoles ?
La Coupe du monde, c’est la fameuse de 1998, avec l’équipe de France. J’avais huit ans. C’est un grand souvenir. Mes idoles, ce sont de grands joueurs comme Zinedine Zidane et autres.

"Sans mon doublé, on ne sait jamais, oui..."

On vous voit sans pression, et c’est la même chose en match. Mais avez-vous senti cette pression en arrivant au château ? Avez-vous chanté une chanson ?
Oui, une chanson espagnole (sourire). Après, j’essaie de continuer à travailler pour les Bleus. Sans pression, non. J’ai été accueilli très chaleureusement, comme je l’imaginais. Tout s’est bien passé.

Votre doublé à Old Trafford a tout changé, la semaine dernière en Ligue des champions lorsque vous êtes entré en jeu. Vous n’étiez pas dans la liste précédente, et depuis, vous aviez perdu votre statut à Séville… Vous êtes le troisième buteur français en Europe, mais on a l’impression de vous découvrir.
Je ne suis pas d’accord. C’est tout mon travail qui a été mis en lumière. Si j’ai été sélectionné, c’est grâce à tout ce travail dans l’ombre. Après, sans mon doublé, on ne sait jamais, oui… C’est venu me récompenser. J’ai eu de bonnes sensations sur le moment. Ça a été très, très compliqué, bien sûr que c’était un bon moment… Après, chacun pense ce qu’il veut. Moi, mon job, c’est sur le terrain, toujours bosser pour s’améliorer. Il faut affronter chaque défi de la vie et ce qu’il m’arrive.

Les remplaçants ne sont pas souvent décisifs en équipe de France. Didier Deschamps vous-a-t-il déjà parlé de ça ?
Oui, on a eu une petite discussion. Que je sois remplaçant ou sur le terrain, je donnerai le maximum. Il attend de l’efficacité, je donnerai le maximum pour répondre aux attentes.

Votre choix de la France par rapport à la Tunisie a-t-il toujours été évident ? Est-ce qu’il y a eu un cheminement ?
Ça a toujours été mon choix. J’ai été sélectionné en Espoirs, puis en Espoirs du futsal aussi, ce futsal qui m’a beaucoup mis en valeur et dont je suis très fier. J’ai donc logiquement choisi la France, depuis un moment.