WTA : A qui profite (ou pas) l'arrêt forcé ?
L'annulation de la saison sur terre battue, sans savoir ce qu'il en sera pour la suite, rend fatalement difficile la lecture du paysage du circuit WTA.
Les blessures
Avant toute chose, à l'instar de Roger Federer chez les garçons, ce sont bien sûr les joueuses blessées qui profitent de la malheureuse situation : Simona Halep est la première, alors que la n°2 mondiale venait de déclarer forfait pour Indian Wells (premier tournoi annulé, avant la suite en cascade). Bianca Andreescu - sixième joueuse mondiale - est plutôt vernie aussi, elle qui n'avait pas pu jouer un seul match depuis le début de l'année. Angelique Kerber ou Johanna Konta (n°14 et n°21 au classement WTA) étaient également sur le flanc.
Les points
Plus que jamais, on ne sait pas quand le jeu pourra reprendre. En l'état, la seule certitude est que la saison sur terre battue est annulée, ce qui profite fatalement à celles qui avaient beaucoup de points à défendre sur cette période, à commencer par Ashleigh Barty. La n°1 mondiale avait remporté à Roland-Garros son premier (et seul) titre du Grand Chelem. Dans le top 10, on pourrait désigner aussi Karolina Pliskova (n°3) ou Kiki Bertens (n°7).
La surface
A l'inverse Andreescu, Serena Williams (n°9), Naomi Osaka (n°10) ou Cori Gauff (n°52) auraient pu espérer grappiller, elles qui ont été au mieux en méforme (Serena Williams, Osaka), au pire absentes (Andreescu, Gauff). Mais le calcul devrait se poser à nouveau au printemps 2021, s'il faut défendre les points de 2019... Bien sûr, une éventuelle annulation de la suite du calendrier sur gazon rebattrait à nouveau les cartes. Halep, sacrée à Wimbledon, pourrait être avantagée - mais pas Andreescu, qui était encore blessée. Voire, à bien des degrés moindres, Caroline Garcia (n°46), victorieuse à Nottingham au milieu d'un océan de brouillard.