Ons Jabeur, l'espoir d'un continent
Grâce à un quart de finale joué à l'Open d'Australie, Ons Jabeur a fait sensation. Désormais 39eme au classement WTA, elle s'est transformée en porte-drapeau du tennis africain.
Juste avant la suspension de la saison et la gelée du classement WTA, Ons Jabeur a intégré le top 40 mondial. Le meilleur classement de sa carrière acquis grâce notamment à un quart de finale à l'Open d'Australie. Fin février, la Tunisienne a atteint ce même niveau à l'Open du Qatar en battant la numéro 3 mondiale, Karolina Pliskova. La plus belle victoire en carrière de la joueuse de 25 ans. Une performance qui lui permet de continuer à écrire l'histoire du tennis africain. A l'échelle continentale, sa première poursuivante pointe au 172eme rang du classemement WTA. Sur le circuit ATP, un seul homme est classé dans le top 100 : le Sud-Africain Lloyd Harris. A chaque fois qu'elle rentre sur le court, la droitière porte donc sur ses épaules bien plus que sa soif de victoires.
Ons Jabeur, une inspiration africaine réciproque
La native de Ksar Hellal est fière de représenter l'Afrique et le Monde arabe. Deux territoires oubliés dans la mondialisation du tennis. « Parfois quand on joue en Fed Cup, des équipes africaines me demandent des photos, me questionnent sur ma manière de jouer. C'est très inspirant pour moi. Quand quelqu'un me dit que je l'inspire, ça me donne encore plus de motivation pour devenir un exemple. J'espère qu'il va y avoir plus de joueurs africains sur le tour » a avoué Ons Jabeur au Guardian. Une motivation à toute épreuve. Pur produit de la formation tunisienne, elle a su briller très vite. En 2011, elle a notamment remporté Roland-Garros juniors et a vu de nombreux espoirs placés en elle. Des espoirs qui ont mis du temps à être confirmés.
« J'ai le niveau pour être top 20 »
Ce n'est que six ans plus tard qu'elle a intégré le top 100 mondial. Mais désormais lancée, l'athlète arabe de l'année 2019, vise encore plus haut. Elle a confiance en ses qualités pour écrire encore un peu plus l'histoire. « Je prends la situation jour après jour, heure par heure et même minute par minute. Je sais que j'ai le niveau pour être top 20. Mais le coronavirus, je ne l'avais pas vu venir » a-t-elle annoncé au Gardian. Y parvenir prouverait que la finaliste du tournoi de Moscou en 2018 est capable de faire tomber toutes les barrières qui se dressent devant les joueurs de tennis du monde arabe. Une motivation qui pourra la guider très haut à la reprise de la saison.