- Accueil >
- Tennis >
- US Open - Womens Doubles >
- US Open (F) : La conférence de presse surréaliste de Mladenovic
US Open (F) : La conférence de presse surréaliste de Mladenovic
A l'issue de son improbable élimination au deuxième tour de l'US Open, alors qu'elle menait pourtant 6-1, 5-1, Kristina Mladenovic a réagi en conférence de presse.
Une défaite qui n'aurait jamais dû arriver. Et pourtant, ce mercredi, la Française Kristina Mladenovic, 44eme joueuse mondiale, a été éliminée au deuxième tour de l'US Open, contre la Russe Varvara Gracheva, 102eme joueuse mondiale, en trois manches (1-6, 7-6 (2), 6-0) et 2h16 de jeu. Pourtant, la Tricolore a bel et bien mené 6-1, 5-1, avant même de se procurer quatre balles de match, à 5-3. Une véritable catastrophe pour la Française, qui s'est exprimée en conférence de presse d'après-match : « Je suis complètement effondrée. Je jouais super bien au tennis, mais je n'ai pas su terminer ce match, convertir mes balles de match. J'étais à un fil. Elle a commencé à remonter au score et petit à petit, je me suis effondrée, je n'ai pas d'autre mot. Je suis à bout. Je n'ai jamais été dans un état pareil. J'étais complètement à bout. »
« C'est un cauchemar ce qu'on vit là »
Un moment très compliqué donc pour Mladenovic, d'autant plus suite également au contexte entourant ce prestigieux tournoi. En effet, en raison du test positif au coronavirus de Benoît Paire, le quotidien de la Française, ainsi que celui d'autres joueurs tricolores, a été particulièrement chamboulé par l'USTA. La joueuse a d'ailleurs également tenu à rappeler ce fait, toujours en conférence de presse : « C'est un cauchemar ce qu'on vit là. Je n'ai qu'une seule envie, c'est retrouver ma liberté, mais même ça, on ne l'a pas... Il faut qu'on se batte pour avoir notre liberté. Je voudrais tellement dire plein de choses sur ce qui se passe ici. C'est absolument abominable comment ils nous traitent, mais je n'ai pas envie que ce soit une excuse à ma défaite. Ce n'est pas la faute de l'USTA (ndlr : la Fédération américaine de tennis), si je n'ai pas su convertir mes quatre balles de match. Il ne faut pas qu'on se trompe ! »
« C'est comme si on était des prisonniers, des criminels »
Toutefois, Kristina Mladenovic a également tenu à insister sur le fait que son quotidien du côté de New York n'était pas une excuse à cette défaite du jour : « Je ne vais pas chercher d'excuse pour le 2eme set : je joue très bien, je suis à un point de rendre la copie parfaite. Mais le troisième set, ce que je ressens, c'est de la détresse, vraiment. Il faudrait s'asseoir pour vous faire une liste de ce qu'on est en train de subir. Même pour faire un pas de côté, il faut qu’on demande la permission. On n’a pas de liberté de mouvement, on n’a pas d’identité, rien. C’est comme si on était des prisonniers, des criminels. Pour le moindre mouvement, il faut demander la permission alors qu’on est testé tous les jours, on a peut-être eu 30 tests négatifs ! C’est abominable. Les conditions sont atroces… Si j’avais su que jouer aux cartes avec un joueur (ndlr : Paire) testé positif, et finalement négatif, aurait entraîné ce type de conséquences, je n’aurais jamais mis les pieds ici. »