Ligue Europa - L’Atlético a bien des points faibles !
L’Atlético partira favori de la finale de la Ligue Europa face à l’OM mercredi (20h45 - beIN SPORTS 1). Pourtant, Arsène Wenger a ciblé quelques failles chez les Colchoneros.
Arsène Wenger rêvait d’une plus belle sortie ! D’une sortie sur le toit de l’Europe. Pas le plus haut certes, mais l’Atlético Madrid a brisé son rêve d’offrir à Arsenal un deuxième titre sur la scène européenne après la feue Coupe des Coupes en 1994. A quelques heures de la très attendue finale de Ligue Europa à Lyon entre l’Atléti et l’Olympique de Marseille (20h45 - beIN SPORTS 1), les mots du plus Anglais des coachs français à ce sujet sont forcément à étudier de près. Car l’Alsacien est sorti extrêmement frustré de cette double confrontation en demi-finales.
En effet, les Colchoneros, rapidement réduits à dix à l’aller, ont été tout proches de la rupture à l’Emirates. Avant un but improbable d’Antoine Griezmann en fin de match venu ponctuer une prestation dantesque de Jan Oblak. « Nous, normalement, on aurait dû se qualifier dès le match aller mais on s’est retrouvé à 1-1. Je crois qu’on a terminé à 27 centres sur le premier match, se souvient le Français dans un entretien exclusif accordé à Darren Tulett mardi. C’est une équipe qui défend très bien dans sa surface avec un joueur remarquable comme Diego Godin qui a sauvé 5 buts contre nous sur des situations désespérées. »
Le résumé du match aller entre Arsenal et l'Atlético :
Et Arsène Wenger a utilisé une métaphore pour le moins étonnante mais finalement très réaliste quant aux qualités de cette équipe au style unique en Europe. « Pour moi, l’Atlético Madrid, c’est un peu une équipe corrida. Elle vous laisse faire des simagrées mais elle n’oublie pas de vous mettre à mort quand elle le peut, a synthétisé celui qui est resté 22 ans sur le banc des Gunners. Avec un milieu extrêmement travailleur, ce sont des artisans de la course. Et, devant, ils profitent de votre moindre faiblesse. »
Pour autant, l’ancien technicien a repéré notamment une faille dans le jeu madrilène. Une faille qui pourrait s’avérer payante si les coéquipiers de Florian Thauvin parviennent à s’y engouffrer : « Sur un plan tactique c’est une équipe qui ouvre les côtés, poursuit Wenger. On peut prédire que Marseille aura beaucoup de centres. Je dirais que si Marseille sait bien utiliser les côtés et surtout être extrêmement présent sur les centres, ils ont une chance. Mais il ne faudra pas qu’ils fassent beaucoup d’erreurs derrière car Griezmann et Diego Costa sont extrêmement costauds et savent être efficaces sur toutes vos faiblesses. »
Le facteur lyonnais sera également à prendre en compte ! Même si les supporters des hommes de Diego Simeone avaient gagné leur duel à distance avec ceux d’Arsenal en demies, c’est bien les chants marseillais qui devraient résonner au sein du Groupama Stadium. « La chance de Marseille c’est qu’ils jouent en France, contre un adversaire qui, ne l’oublions pas, est bien devant le Real Madrid en championnat. Il faudra être compréhensif si Marseille ne gagne pas contre un adversaire qui, normalement, n’a rien à faire là. »
« Ils ne me semblent pas invulnérables du tout, conclut-il pourtant. Si Marseille réussit à emballer le match, ils ont une grande chance de gagner. Mais le réalisme sera du côté espagnol : ils ont la meilleure défense en Espagne et sont l’une des meilleures en Europe. Il faudra que Marseille réussisse à provoquer la faute et prendre avantage de ce qu’ils vont créer sur les côtés. La clé sera de ne pas commettre d’erreurs derrière. » Une clé que Laurent Koscielny, gravement blessé au retour, avait laissé aux vestiaires au match aller sur l’égalisation de Griezmann. Rolando et Adil Rami savent ce qu’ils leur restent à faire…
Arsène Wenger : "L'Atlético est une équipe de corrida"