Ce Milan là a la grinta
Milan, qui affronte ce jeudi Ludogorets en Ligue Europa (19h sur beIN SPORTS Max 5), est toujours en convalescence. Mais l'arrivée de Gennaro Gattuso a donné un coup de fouet aux Rossoneri.
Milan va mieux. Pas encore totalement guéris, les Rossoneri sont en tout cas sur la bonne voie. Voilà huit matches, toutes compétitions confondues, que les Lombards n’ont plus perdu. Un regain de forme qui pour le moment ne se ressent pas encore au classement de la Serie A où les Milanais pointent toujours à la septième place. Pourtant, la morosité de l’automne dernier a bel et bien disparu. L’arrivée de Gennaro Gattuso (à la place de Vincenzo Montella), à la fin du mois de novembre, a insufflé un nouvel élan. Même si ses débuts sur le banc milanais n’ont pas été très reluisants, le coach italien a redonné une lueur d’espoir aux tifosi milanasti, celle d’accrocher l’Europe. Grâce à un bilan encourageant en championnat (7 victoires, 4 nuls et 3 défaites), Gattuso et ses protégés se sont rapprochés un petit peu des places qualificatives pour la Ligue des Champions, désormais à neuf longueurs.
Au-delà du bilan chiffré, Rino Gattuso a su remobiliser un groupe en plein doute. « Cette équipe a une grande qualité mais ça ne suffit pas d’avoir de la technique. Aujourd’hui, la mission c’est de réussir à être une équipe » avait-il déclaré quelques temps après son arrivée. Il est vrai qu’après un mercato estival XXL, les Rossoneri avaient perdu leurs repères et manquaient de liant. Mise au vert pendant plusieurs jours, entrainements à la dure : l’ancien joueur de l’AC Milan a donc pris les choses en mains pour souder ce groupe. Il a d’ailleurs fait le choix de ne recruter personne cet hiver pour impliquer chacun de ses hommes.
Résultat, certains joueurs, à la peine en début de saison, retrouvent peu à peu de l’allant. C’est le cas par exemple d’Hakan Calhanoglu. « Maintenant, je suis très heureux. J’ai trouvé un entraineur qui m’a fait confiance, qui parle beaucoup avec moi et qui m’a aidé à retrouver la bonne humeur. Il m’a expliqué que le problème ne venait pas de mes pieds mais de ma tête, il m’a dit de me relaxer. Depuis que Gattuso est là, j’ai retrouvé la motivation et je suis en train de revenir à mon meilleur niveau » a expliqué le Turc il y a quelques jours en conférence de presse.
Autre chantier conséquent, la défense. Malgré le recrutement de Leonardo Bonucci, l’arrière-garde milanaise encaissait beaucoup (trop) de buts en ce début de championnat. La claque reçue dès la troisième journée face à la Lazio (4-1) sonnait déjà l’alarme. Aujourd’hui, la défense des Rossoneri va mieux. Gianluigi Donnarumma n’a encaissé que trois pions sur les six dernières rencontres toutes compétitions confondues (dont trois clean-sheets). L’une des raisons est sans doute le changement de système voulu par le tacticien italien (passage du 3-5-2 au 4-3-3).
L’autre explication, la patte Gattuso. Connu pour sa grinta légendaire en tant que joueur, le neo-coach n’a pas changé d’un iota. « Il nous manque la faim, la malice et la méchanceté » avait-il pestait après la défaite (0-2) à domicile face à l’Atalanta. Depuis, Ringhio Gattuso a su transmettre sa hargne à son équipe et lui donner du caractère. Un petit truc en plus qui fait la différence dans les moments cruciaux. Ce supplément d’âme, les Rossoneri vont en avoir besoin ces prochaines semaines. Un calendrier pour le moins costaud les attend avec entre autre au programme une demie de Coupe d’Italie contre la Lazio, un choc contre la Roma ou encore un derby contre l’Inter. Et cela commence dès ce jeudi avec la Ligue Europa et un seizième de finale face à Ludogorets.