Arteta réclame "du temps et encore du temps"
Arsenal, déjà qualifié pour les seizièmes de finale de Ligue Europa, reçoit jeudi le Rapid Vienne pour souffler un peu, dans un contexte domestique difficile pour les Gunners.
Mikel Arteta bénéficie d'un peu plus de mansuétude que les autres du côté d'Arsenal, et c'est aussi pour ça que les dirigeants des Gunners l'ont choisi. Son compatriote Unai Emery a été viré l'an dernier après treize matchs alors que le club était huitième de Premier League, Arteta est lui quatorzième après dix rencontres et n'a pris qu'un point lors des trois derniers matchs. C'est la Ligue Europa qui avait précipité la chute d'Emery la saison dernière, au lendemain d'une défaite contre Francfort (1-2) en phase de groupes. Arteta, lui, a au moins cet avantage : après quatre sorties, Arsenal est d'ores et déjà qualifié pour les seizièmes de finale.
Mais c'est évidemment à la lecture des résultats nationaux - et des terribles insuffisances défensives - que les supporters, qui reviendront (certes peu nombreux) pour la première fois à l'Emirates jeudi soir, jugent leurs protégés et leur leader sur le banc. "C'est la première fois qu'on tire 33 fois au but, je pense, rappelle Arteta en conférence de presse, à propos de la défaite de dimanche contre Wolverhampton (1-2). Il faut qu'on soit plus consistants en termes de qualité. Mais notre processus, c'est de revoir constamment ce qu'on fait, ce qu'on essaie de faire, ce qui fonctionne ou pas... Et s'il y a de bonnes choses, pourquoi ça ne se répercute pas sur les résultats. Si on se concentre juste sur une chose, on peut être emportés et ne pas avoir justement la véritable concentration nécessaire."
Pour Arteta, qui surfe encore sur un doublé FA Cup - Community Shield au mois d'août, tout est une question de patience : "J'étais certain que nous aurions des moments d'adversité, ils sont nécessaires. Vous apprenez beaucoup dans ces moments-là. Le challenge, c'est de voir comment on y réagit. Vous pouvez être impatient et frustré, et si vous partagez cette frustration, ça amène bien sûr à un gros manque de confiance. Mon rêve, c'est d'atteindre le niveau que ce club mérite, de construire un projet. Mais croyez-moi, ce n'est pas seulement en un mois ou en trois mois... C'est du temps et encore du temps, beaucoup de bonnes décisions et de soutien. Je suis prêt à me battre, je crois qu'on peut le faire. Voyons qui réussira à répondre, comment on réagit en tant que club à travers ces différentes périodes..."