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Ligue des Champions : La compétition qui se refuse à Manchester City
Irrésistible depuis près d'une décennie en Premier League, Manchester City peine encore à exporter sa réussite en Ligue des Champions.
Quatre Premier League, deux FA Cup, cinq Carabao Cup et trois Community Shield : depuis 2008 et son passage sous pavillon émirati, Manchester City a tout gagné en Angleterre. En terminant neuf des dix dernières saisons sur le podium du championnat d'Angleterre, le club mancunien s'est affirmé comme une des équipes les plus régulières du Royaume. Mais la Premier League a beau être le championnat le plus puissant du monde, ce statut national n'a aucune valeur sur la scène continentale. Alors que l'objectif des Skyblues est de remporter la Ligue des Champions, ils n'y sont toujours pas encore arrivés. Irrésistibles en championnat, les Mancuniens sont comme maudits en C1. Et pas uniquement à cause des multiples menaces de suspension émises par l'UEFA. Sur le terrain, Manchester City a terminé toutes ses campagnes de Ligue des Champions sur une déception.
Le but contre-son-camp qui a tout changé
Le pensionnaire de Premier League n'est plus le nouveau riche sans expérience continentale qu'il était il y a dix ans, mais il continue de se faire surprendre à chaque printemps. Entre son élimination dès la phase de poules pour sa première participation en 2011-2012 et sa défaite contre Lyon lors du Final 8 l'an passé, City n'a passé le cap des quarts de finale qu'une seule fois : en 2015-2016. Les coéquipiers de Sergio Agüero avaient alors été sortis par un Real Madrid qui se préparait à régner sur l'Europe pendant trois saisons (0-0, 1-0). Cette double-confrontation s'était jouée sur un but contre-son-camp de Fernando Reges. Comme un symbole de la malédiction européenne qui frappe Manchester City. Avant cette cruelle demi-finale, les hommes de Manuel Pellegrini avaient été éliminés dès les huitièmes de finale par le FC Barcelone à deux reprises (0-2, 1-2 et 1-2, 0-1).
« On ne passait jamais loin »
Si ces revers ne sont pas totalement illogiques, les hommes de Pep Guardiola ont aussi pris l'habitude de mal gérer le statut de favori. Le plus souvent dans des matchs complètement fous. En 2017, le club anglais a été éliminé dès les huitièmes de finale par Monaco après avoir remporté le match aller 5-3 (3-1 pour l'ASM au retour). L'année suivante, une saison de Premier League à 100 points n'a pas été suffisante pour éviter l'élimination contre un club anglais en quart de finale : Liverpool (0-3, 1-2). En 2019, prenez le pire de ces deux éliminations et vous obtiendrez le scénario de la défaite contre Tottenham (0-1, 4-3) : une désillusion dans les derniers instants du quart de finale retour contre un club dominé en championnat.
« A chaque élimination, on jouait à haut-niveau. On ne passait jamais loin » regrettait encore amèrement Pep Guardiola en début de semaine. Tous ces échecs, dont le dernier date d'août 2020 avec une élimination contre Lyon en quarts de finale (1-3), provoque un certain désamour des compétitions européennes dans les travées de l'Etihad Stadium. Le stade de 55 000 places ne fait pas toujours le plein pour les affiches européennes d'un prétendant à la victoire finale. Un comble. Comme le fait que le seul titre continental d'un des clubs les plus puissants du XXIe siècle remonte à 1970 quand la Coupe des vainqueurs de coupes avait été remportée par une équipe à l'ambition et à la force de frappe bien moins importantes.
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