Euro 2020, encore des questions
A un peu plus de cinq mois du début du championnat d’Europe, reporté d’un an en raison de la crise sanitaire, on ne sait toujours pas si la compétition pourra accueillir du public.
En mars dernier, à l’heure d’annoncer le report de l’Euro 2020 à l’année suivante en raison de la pandémie de Covid-19, Aleksander Ceferin avait confié que cette décision représentait "un coût énorme pour l’UEFA. Mais la raison, plutôt que le profit, a été notre principe directeur pour prendre cette décision, pour le bien du football européen dans son ensemble", déclarait le président de l’instance européenne.
Et si une annulation pure et simple de cette compétition, dont la dernière édition avait rapporté 1,9 milliards de dollars à l’UEFA, entre les droits télévisuels, les revenus commerciaux ou la billetterie, était inenvisageable, beaucoup de questions subsistent, alors que le coup d’envoi de ce championnat d’Europe forcément particulier doit être donné dans un peu plus de cinq mois, le 11 juin, pour prendre fin le 11 juillet à Wembley.
Quatre scénarios pour le public
Un Euro qui devrait bien se dérouler dans douze villes d’Europe (Londres, Munich, Bakou, Copenhague, Glasgow, Bilbao, Budapest, Dublin, Rome, Amsterdam, Bucarest et Saint-Pétersbourg), même si rien n’est à exclure étant donné la situation sanitaire. "En théorie, on pourrait accueillir l’Euro dans douze pays, dans onze, dix, trois ou un seul", avait ainsi avoué Ceferin en octobre dernier sur la chaîne allemande ARD. Avant de reconnaître si c’était à refaire, il ne choisirait pas d’organiser la compétition à travers l’Europe, comme cela doit être le cas cette année. "Je ne crois pas que je soutiendrai à nouveau cette idée. C’est un énorme défi."
Et qui du public ? Sur ce point précis, on devrait être fixé le 5 mars. Quatre scénarios sont envisagés : des stades remplis à 100% si la pandémie est sous contrôle, entre 50 et 100% si ce n’est pas le cas, à un tiers de la capacité ou complètement à huis clos. Un ultime scénario que personne ne souhaite mais qui, là encore, est loin d’être impossible. "Chaque ville hôte sélectionnera deux-trois scénarios conjointement avec l'UEFA, développera ses plans en conséquence dans les semaines à venir et une décision concernant quel scénario sera appliqué individuellement dans chaque ville durant le tournoi sera prise le 5 mars 2021", a ainsi annoncé l’UEFA. Il va donc encore falloir patienter pour savoir dans quelles conditions le Portugal défendra son titre conquis face aux Bleus en 2016.